Nourdine Moussa hier à Azazga

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Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Nourdine Moussa, était hier dans la wilaya de Tizi-Ouzou où il s’est rendu dans la localité d’Azazga pour s’enquérir de la situation suite à l’important glissement de terrain qui a surgi dernièrement dans la commune.

Le problème du glissement de terrain à Azazga est-il pris en charge pour de bon ? Tout porte à le croire puisque le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, qui s’est rendu hier sur les lieux, a ordonné une étude géotechnique approfondie pour déterminer les raisons de ce phénomène. Le ministre a assuré que tous les moyens nécessaires seront mis à contribution pour mener à bien cette opération. Nourdine Moussa n’a pas exclu de recourir à des sociétés étrangères pour l’accomplissement de ces études, si les compétences locales ne parviennent pas à définir le problème. Il rappellera, d’ailleurs, qu’un même procédé a été retenu pour la localité de Aïn El Hammam qui a déjà vécu ce problème. « Cette situation nous interpelle et nous devons agir. A commencer par l’évacuation des maisons à risque, en plus d’une révision des tissus routiers et autres ». Viendra plus tard, l’étape des évaluations des dégâts, notamment en terme de budget nécessaire à la réhabilitation de ce qui a été touché par ces glissement et éboulements. Il faut dire que le phénomène, qui menace sérieusement la population locale, n’a que trop duré. L’historique de la région fait ressortir de tels incidents naturels enregistrés dans les années 50, mais aussi en 1973, 1985 et cette année encore. Des études ont été effectuées auparavant mais sans que celles-ci ne soient ponctuées d’un suivi effectif. Ces études, déjà faites durant les années 1980, attestent, a-t-on affirmé hier au ministre, que près de la moitié du territoire de la ville d’Azazga est menacé par un éventuel glissement, soit 450 hectares sur les 920 h que compte la localité. Sur ces 450 h, a-t-on indiqué une superficie de 250 h est une zone sur laquelle il y a 786 habitations. Ceci, alors que la zone classée rouge et considérée comme étant la plus risquée n’est représentée que par 38 h. Une région pas très peuplée « heureusement d’ailleurs », s’est réjouit le ministre. Le ministre insistera sur le fait que « l’état a interdit, depuis 1999, toute construction sur ces zones à haut risque et aucun permis de construire n’a été délivré pour des habitation en ces zones là ». Mais comment a-t-on osé construire sur cette zone, d’autant que des études ont été faites au préalable déclarant celle-ci zone rouge ? Selon le compte rendu exposé au ministre, plus de 80% de ces constructions ont été érigées durant les années 1980. Quoiqu’il en soit, les habitants de cette zone ont pu mesurer le risque qu’ils endurent, puisque non seulement ils doivent vivre la peur au ventre, ces quelques derniers jours suite au resurgissement des glissements de terrain, mais certaines familles ont été contraintes de quitter leurs maisons pour éviter tout risque d’effondrement de leurs domiciles sérieusement endommagés. Comme ce fut le cas au niveau des villages Agouni Guzane, Zan et Ait Bouhni où l’on se croirait dans une zone sinistrée en voyant les fissures des maisons et les routes qui sont pour la plupart fermées. En tous cas, on dénombre 48 familles évacuées jusqu’à ce jour. Le phénomène ayant été aperçu tôt le vendredi matin, a contraint des dizaines de famille à évacuer les lieux, « nous sommes sortis de chez nous à 3h du matin, de peur de voir nos maisons s’écrouler sur nos têtes », déclare un membre de l’une de ces familles. En tout cas, et face à ce phénomène, la population n’aspire qu’à l’intervention de l’état pour trouver une issue et atténuer, un tant soit peu, les conséquences du phénomène.

T.Ch.

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