Le service des urgences submergé

Partager

Près de 140 malades sont admis, chaque soir à partir de 20 heures, au niveau du service des urgences médicales du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, la majorité pour des problèmes digestifs.Pour le personnel du service des urgences médicales, c’est devenu habituel que d’être envahi, par des citoyens qui viennent consulter pour des problèmes liés à la rupture du jeûne. Effet, c’est là un scénario qui se reproduit chaque soir, des centaines de malades se ruent vers le service pour des consultation. Une pression qui s’impose pour le personnel médical et paramédical chaque jour, à une heure bien précise. Quelques minutes seulement après la rupture du jeûne, les premiers cas d’urgences commencent à affluer, et le service se retrouvera vite submergé. Des patients de plus de18 ans, en majorité avec une plus forte proportion de personnes âges, selon le Dr Sebti surveillant médicale au niveau du service. Le Dr Zenadi, médecin chef des urgences médicales au niveau du CHU de Tizi-Ouzou qui nous a accueilli, hier à son service, assure que «le personnel est dépassé à cause du nombre important de personnes qui arrivent ici en un court laps de temps, après l’Iftar. On a consulté plus de 300 malades en 24 heures, c’est beaucoup plus que la capacité du service». Il ajoutera que pour la soirée de mardi, le service a eu à accueillir, après 20 heures, près de 140 personnes. Des citoyens, venus du chef-lieu de la wilaya, mais aussi des localités environnantes, dont certain sont contraint de rester en observation. Ceci, alors que «pendant les journées ordinaires de l’année, le nombre de consultation dépasse rarement les 100 personnes », ajoute le médecin. Selon lui, le motif des consultation est pratiquement le même à chaque fois, «des problèmes digestifs et des maux d’estomac qui interviennent suite aux quantités importantes de nourriture avalée en un laps de temps très réduit». D’autre part, il y a des malades chroniques qui s’obstinent à jeûner et qui sont acheminés au quotidien vers le service des urgences, notamment les diabétiques et les hypertendus, pour lesquels le jeûne est formellement déconseillé selon le médecin chef. Profitant de la même occasion, notre interlocuteur rappellera la nécessité de respecter des consignes bien définies pour passer sans encombre le mois de Ramadhan, qui n’en est qu’a se première semaine. Boire des quantités suffisantes d’eau après la rupture du jeûne et éviter de sortir pendant la journée, surtout pour les personnes âgées. Un point jugé essentiel par le docteur Zenadi. D’autant plus qu’un BMS annonce une montée de température, dans les prochains jours. Le médecin livrera, aussi, des consignes destinées à éviter les problèmes gastriques après la rupture du jeûne. Il s’agit pour le citoyen, selon le médecin chef «de manger lentement ses repas, de les espacer, de laisser les sucreries pour plus tard et d’éviter de boire beaucoup de boisson gazeuse»

T. Ch.

Partager