Scandale à la mairie de Tizi-Ouzou

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La commune de Tizi-Ouzou vient d’être secouée par un scandale, courant de la semaine écoulée.

En effet, quatre fonctionnaires de la mairie ont été arrêtés par les forces de polices, accusés d’être impliqués dans une affaire de commercialisation de documents administratifs. 

C’est une affaire qui a éclaté au grand jour en fin de semaine. Mercredi dernier, quatre (4) fonctionnaires de l’état civil de l’APC de Tizi-Ouzou ont donc été arrêtés par les éléments des forces de police. Selon le P/APC de Tizi-Ouzou, M. Naguim Koli, il s’agit d’un agent de la sécurité et de trois agents femmes de l’état civil, prises la main dans le sac, en voulant « vendre » à des citoyens des documents administratifs. Le P/APC de la commune de Tizi-Ouzou nous fera également savoir que lors de ces interpellations, certains citoyens ont également été arrêtés par les forces de polices. Selon un communiqué rendu public, hier, par la sûreté de wilaya, une procédure judiciaire a été instruite contre neuf (9) individus en tout. Ils sont poursuivis pour intervention sans qualité professionnelle dans des fonctions publiques et usage inconsidéré de la profession. Ce même communiqué de presse de la sûreté de wilaya signalera qu’un des mis en cause est en réalité un ex employé de l’APC de Tizi-Ouzou. Il semblerait même que ce dernier soit le chef de la bande et qu’il accédait au service de l’état civil avec, précisera la même source, la complicité de certains agents en poste à la mairie. L’ex employé procédait donc lui-même à l’établissement de documents administratifs, notamment les extraits de naissances, au profit de certains citoyens « en contre partie de sommes d’argent et autre avantages », lit-on dans le document. Le communiqué signalera que les forces de police de la brigade criminelle de la sûreté de wilaya l’ont pris en flagrant délit. La sûreté de wilaya affirme à travers son communiqué que les mis en cause ont été présentés devant le parquet de Tizi-Ouzou, jeudi dernier. Quatre (4) d’entre eux ont été placés en détention provisoire pour intervention sans qualité professionnelle dans des fonctions publiques, un (1) a été laissé en liberté alors que les quatre (4) derniers, dont les trois jeunes filles, ont été mis sous contrôle judiciaire pour usage inconsidéré de la profession. Le président la l’assemblée populaire communal, M. Naguim Koli, tout en confirmant l’existence de ce marché de documents, dira que certains citoyens ont à maintes reprises dénoncé ces pratiques au sein de la mairie « mais il n’y en avait aucune preuve ». Il ajoutera : « une fois que nous aurons pris connaissance du dossier complet, nous porterons plainte contre les employés mis en cause et nous nous constituerons en tant que partie civile ».  

Ch.T.

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