«Plus de 5 500 décharges sauvages éradiquées»

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«Nous proposerons prochainement au gouvernement un projet portant sur l’interdiction de l’utilisation des sachets en plastique», a affirmé hier à Alger, Amara Benyounès, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement, et de la Ville.

Cette déclaration a été faite lors de l’ouverture de la journée mondiale de l’environnement, qui s’est tenue à l’hôtel Hilton, célébrée cette année sous le thème, « pensez, mangez, préservez. Réduisez votre empreinte », en présence de Rachid Benaissa, Mohamed Benmarradi et Sid Ahmed Farroukhi, respectivement ministre de l’Agriculture et du développement rural, ministre du Tourisme et de l’artisanat, et ministre de la Pêche et des ressources halieutiques. A cette occasion, M. Amara Benyounès a tenu à souligner que la priorité de l’Algérie est la gestion des déchets ménagers, « il est impératif de penser autant qu’Algérien en terme de protection de l’environnement, dont la gestion des déchets ménagers est prioritaire. Depuis mon arrivée au ministère, nous avons éradiqué plus de 5500 décharges sauvages sur les 7 500 existantes », a indiqué M. Benyounès. Dans ce sillage, il a pointé du doigt la polémique sur l’exploitation du gaz de schiste en Algérie, « les Américains ont commencé à exploiter le gaz de schiste depuis 40 ans sans aucun problème. C’est un faux débat, car il a été démontré que quand on l’exploite, l’atteinte à l’environnement est nulle », a-t-il noté. Avant d’ajouter : « il reste à déterminer la quantité de gaz de schiste que possède l’Algérie, afin de savoir si on peut compter sur cette source ». Concernant la dégradation de la planète, M. Benyounès a mis en cause les grandes nations, « notre responsabilité est quasi nulle, mais on la partage en terme de protection de l’environnement », a-t-il dit, en mettant l’accent sur la difficulté de s’adapter à l’économie qui implique beaucoup de moyens, notamment, l’argent : «nous sommes tous pour une économie verte, mais nous manquons de moyens pour nous y adapter. A titre d’exemple, le gaz utilisé dans la fabrication des réfrigérateurs, dont a besoin l’Algérie, varie entre 20 000 et 25 000 tonnes, et nous en importons 10 000 tonnes. D’autant plus que les pays du sud n’ont jusqu’à maintenant pas reçu les 100 milliards de dollars promis par les pays développés », a indiqué M. Benyounès. De son côté le ministre de l’Agriculture a fait appel aux compétences nationales pour agir dans le cadre de la révolution verte.

Samira Saïdj

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