Nuit d’émeutes à Bouira !

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La crise du logement n’en finit pas de faire des vagues au niveau de la wilaya de Bouira et plus précisément dans les quartiers populaires du chef-lieu de la wilaya.

Ainsi, après les locataires des Houches, des quartiers Aïssat Idir et ceux de Abane Ramdane qui ont exprimé leur mécontentent la semaine passée, avant-hier dimanche, c’était au tour des résidents du quartier Gachou Mohamed, appelé communément le «château», de revendiquer leur droit au logement. Et le moins que l’on puisse dire, est que ces citoyens ont manifesté leur ras-le-bol d’une manière assez bruyante. En effet, c’est vers les coups de 18h30 que des dizaines d’habitants dudit quartier, ont fermé la route qui mène au tribunal de Bouira, à l’aide de pneus enflammés et autres blocs de pierre. Ces manifestants voulaient alerter les pouvoirs publics sur les conditions de vie qu’ils considèrent misérables. «Nous avons trop attendu ! Notre patience a atteint ses limites», ont hurlé bon nombre de manifestants croisés sur les lieux. Très vite, ces citoyens exaspérés ont été rejoints par d’autres habitants des Houches limitrophes. Aussitôt alertée, les forces de l’ordre se sont dépêchées sur les lieux afin de tenter d’entamer un dialogue et dénouer la situation. Cependant, leurs tentatives d’apaiser la situation sont restées vaines. Vers les coups de 19h15, les choses se sont compliquées d’avantage lorsque certains manifestants se sont violemment pris aux forces de l’ordre à coup de pierre. Dans la foulée, les forces anti-émeutes, qui étaient stationnées non loin des lieux de manifestation, sont intervenus à coup de gaz lacrymogène. C’est l’émeute ! Certains manifestants ont très vite anticipé les choses, en s’approvisionnant en vinaigre, afin de dissiper les effets des bombes lacrymogènes, a-t-on constaté sur les lieux. Après plus d’une heure d’affrontements, c’est-à-dire, vers les coups de 21h, la situation s’est légèrement calmée avec l’intervention de certains sages. Résultat de cette nuit d’émeutes, neuf interpellations et des dégâts matériels, puisque plusieurs lampadaires et autres abribus ont été saccagés. Tôt dans la matinée d’hier, les traces des affrontements étaient encore visibles et un calme précaire régnait au niveau du quartier Mohamed Guechou. Outre le recasement «immédiat», les habitants de cette cité exigeaient la libération des émeutiers interpellés la veille.

R. B

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