Le gang dont quatre éléments sont désormais aux arrêts, s’adonnait également au commerce des fusils de chasse.
Le commissaire principal Haider Khenfri, chef du service de la police judiciaire de la sûreté de wilaya, a annoncé lors d’un point de presse tenu au niveau du siège de la sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou, avant-hier mardi, que des éléments de la police de Tizi-Ouzou ont réussi, la semaine dernière, à démanteler un groupe de malfaiteurs, impliqués dans une affaire de détention et commercialisation d’armes à feu et fabrication de munitions sans autorisation, au niveau du village Hourra de Bouzeguène. Le commissaire principal Khenfri précisera qu’une enquête a été ouverte suite à des renseignements parvenus aux policiers de la sûreté de daïra de Bouzeguène, ce qui a conduit à l’arrestation, en flagrant délit, du suspect principal, un repris de justice. « Il a été surpris en train de charger des cartouches au niveau d’un atelier aménagé dans son propre domicile. C’est en fait un individu connu de nos services. Il a même été arrêté pour une affaire similaire. Mais voilà en sortant il a récidivé », a-t-il précisé. Au total, ajoute le commissaire, quatre individus ont été interpellés dans cette affaire. Il s’agit du prévenu principal répondant aux initiales S.B, repris de justice, âgé de 50 ans, de S.H âgé de 37 ans, de B.A âgé de 40 ans et M.A 38 ans, tous originaires de Bouzeguène. Cette opération s’est également soldée par la saisie de trois fusils de chasse, 530 cartouches de calibres 16/12mm, 380 douilles prêtes à être chargées, 6,5 kg de composants utilisés dans la fabrication de cartouches, 3 balles de kalachnikov 7/62, la somme de 40.000 dinars et une autre de 600 euros, ainsi que deux appareils de fabrication de cartouches. M. Khenfri expliquera qu’il s’agit d’une association de malfaiteurs très dangereux, spécialisés dans la commercialisation et la fabrication de cartouches de fusils de chasse et que leur arrestation vient suite à une enquête menée dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, dans la région. « L’activité de ce réseau s’étend de Tizi-Ouzou jusqu’à la wilaya de Béjaïa. De plus, il n’est pas seulement question de balles de fusils de chasse, mais également de balles d’armes automatiques, notamment kalachnikov. Mais celles-ci n’ont pas été fabriquées par eux car ils n’en possèdent pas la technique de fabrication. L’enquête est toujours en cours. Je ne peux, donc, pas vous donner plus de détails, notamment concernant l’éventuelle existence d’extensions de compétences hors wilaya. D’ailleurs, le réseau n’a pas entièrement été démantelé. Mais nous comptons poursuivre nos activités jusqu’à faire tomber tous ses membres. C’est une organisation bien structurée. Nous avons saisi des cartouches de kalachnikov venant de France, donc automatiquement il y a des ramifications ». Interrogé sur l’identité des clients, le conférencier affirmera que ces derniers sont en cours d’identification. « Il y a des membres qui sont activement recherché. Pour ce qui est des clients, tout ce que je peux vous dire c’est qu’ils sont en cours d’identification. Vous savez, c’est dur de les trouver. Dans le milieu, seuls des pseudonymes sont utilisés, ce qui complique la tache d’identification. Quand on nous dit par exemple ‘’Kada de Mascara’’, comment pourrions-nous le trouver sachant qu’il n’y a que des Kada à Mascara ! », a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Khenfri précisera que les éléments de la sûreté de daïra de Boghni ont réussi à interpeller, le 25 décembre dernier, à 18h, un individu de 31 ans, en possession d’une importante quantité de stupéfiants. En effet, le commissaire principal dira que lors de la perquisition, près de 5 kg de drogue ont été trouvés dans son véhicule. « Le bonhomme est un dealer. Il a été suivi par nos services, suite à des renseignements, et il a été arrêté à Boghni », ajoutera-t-il. Présenté devant le procureur de la république, il a été placé en détention provisoire pour détention illégale et commercialisation de drogues.
Samira Bouabdellah