Dans un communiqué rendu public hier, la direction de campagne de Bouteflika a dénoncé les « dépassements » commis par des partisans « d’un candidat », sans le nommer, mais l’allusion est on ne peut plus claire, lors des meetings du directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, en Algérie, et d’Amar Ghoul et Amara Benyounès, à Marseille en France. « Des individus, affichant leur soutien à un certain candidat, se manifestent insidieusement dans les espaces où sont animés des meetings du candidat Abdelaziz Bouteflika, tentant, par des actes inadmissibles, de saper la sérénité et l’esprit de fête qui caractérisent à chaque fois ces rencontres », peut-on lire dans ce communiqué. Et ce, en dépit du contenu de la lettre adressée par le candidat Abdelaziz Bouteflika, en date du 22 mars, dans laquelle il appelle les candidat à mener une campagne propre, responsable et se situant loin des invectives et de l’insulte. Pour la direction de campagne de Abdelaziz Bouteflika, « il est regrettable de voir mobiliser des jeunes pour des desseins aussi vils et aussi bas, par des politiques censés incarner une ambition de destin national, celui de la magistrature suprême, en l’occurrence », lit-on dans le communiqué. Tout comme ceci relève de dépassements qui vont à contre courant de toute éthique, est-il notamment écrit dans cette missive de dénonciation. Ces « perturbateurs », selon la direction de campagne de Abdelaziz Bouteflika, ont largement dépassé les lignes rouges de la correction, en passant graduellement de la nuisance sonore aux manœuvres d’intrusion, jusqu’au recours à des actes de violence physique », est-il détaillé. Pour toutes ces raisons, il a été décidé de saisir la Commission de surveillance des élections présidentielles, en ajoutant que « les auteurs de ces dépassements ont été identifiés ». « Ces mêmes auteurs auront donc à répondre de leurs actes, comme il sied, devant la justice », est-il clairement assuré dans le communiqué. De plus, note le rédacteur du communiqué ceci n’aura aucun effet sur le déroulement des meetings des personnalités suscités, mais bien au contraire, en ce sens que « l’aggravation progressive du comportement de ces tristes militants a accompagné crescendo, l’aggravation de la débâcle électorale du candidat en question ». En réalité pour la direction de campagne du Président candidat, ces comportements ne sont que de « vulgaires coups d’épée dans l’eau… L’enthousiasme de tous ceux qui sont convaincus de la réélection de Abdelaziz Bouteflika reste imperméable à toute tentative d’en dévoyer le cours ou d’en perturber l’ineffable liesse », Enfin, cette dénonciation de la direction de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, prend les contours d’une « mise en garde en rapport avec ce qui s’est passé et pour ce qui risque de se reproduire à l’avenir », selon les termes du communiqué.
Ferhat Zafane