Cinquième élection présidentielle pluraliste

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Les Algériens sont appelés, aujourd’hui, aux urnes pour une cinquième élection présidentielle pluraliste dans l’histoire du pays. En effet, après une vingtaine d’années sous le parti unique, où le FLN présentait un seul et unique candidat, de 1962 à 1989, l’Algérie a connu le 16 novembre 1995 sa première élection présidentielle pluraliste. Une élection qui s’est déroulée en pleine période de terrorisme islamiste. Mais malgré  les menaces de mort proférées par les groupes islamistes armés  à l’encontre des votants, et l’appel à  l’abstention de deux principaux partis, Front de libération nationale et Front des forces socialistes, qui ont pris part une année auparavant au fameux contrat de Rome aux côtés des Islamistes de l’ex-FIS, cette élection s’est déroulée le plus normalement du monde, avec un taux  de participation  de 75,69 %. Quatre candidats se sont présentés à cette élection, à savoir, Liamine Zeroual, président en exercice du Haut Comité d’Etat ( HCE), feu Mahfoud Nahnah, président du part islamiste Hamas, Saïd Sadi, secrétaire général du RCD, et Nordine Boukrouh, président du PRA ( Parti du Renouveau Algérien). C’est le président du Haut Comité d’État (HCE), le général Liamine Zeroual, qui fut élu avec 61,34 % des voix, suivi par Mahfoud Nahnah (25,6%), Saïd Sadi (9,6%) et Nordine Boukrouh 3,8%.  A une année de l’expiration  de son mandat, Liamine Zeroual a appelé à une élection anticipée sans se représenter pour un nouveau mandat. En 1999,  une nouvelle élection a eu donc lieu avec la participation de sept candidats (Aït Ahmed, Taleb Ibrahimi, Mokdad Sifi, Abdelah Djabalah, Youcef El Khatib, Mouloud Hamrouche et Abdelaziz Bouteflika). Coup de théâtre ! Au dernier jour de la campagne électorale, six des sept candidats ont décidé de se retirer, alors que le retrait du candidat n’est ni accepté ni pris en compte par la loi  après le dépôt des candidatures. Seul contre tous, Abdelaziz Bouteflika a remporté haut la main ce deuxième scrutin pluraliste, en obtenant 7,5 millions de voix, soit 73,5 % des suffrages, suivi par Ahmed Taleb Ibrahimi 1,2 millions de voix ( 12,5%), Abdellah Djabalah avec  400 000 voix ( 4%), Mouloud Hamrouche avec 314 000 voix (3,1%), Mokdad Sifi  avec 226 000 voix (2,2 %), Youcef Khatib avec 121 000 voix ( 1,2%) et Hocine Aït Ahmed avec 32 000  voix (0,3 % des suffrages).  Le premier mandat de Bouteflika s’achève en 2004. De nouvelles élections sont organisées, au mois d’avril, et le principal concurrent du Président sortant était son ancien Premier ministre Ali Benflis. Une campagne électorale très engagée est enregistrée, essentiellement entre ces deux candidats, malgré la présence de Saïd Sadi (RCD), Abdelah Djabalah (Ennahda) et Louisa Hanoune (PT). Après un faux suspens, entretenu notamment par certains médias, Abdelaziz Bouteflika a finalement été réélu avec un taux de 85 %, soit 8,6 millions de voix.  Ali Benflis  n’a obtenu que 6,2 % des suffrages, soit 654 000 voix. Djabalah a eu 5% (511 000 voix), Saïd Sadi 1,9 % (197 000 voix), Louisa Hanoune 1% (101 000 voix) et Fawzi  Rabaine 0, 6 % (63 000 voix).  L’élection présidentielle algérienne de 2009 s’est déroulée le 9 avril, avec un taux de participation de 74,54%. Le Président sortant Abdelaziz Bouteflika a été réélu avec 90,24 % des suffrages, soit près de 13 millions de voix, suivi de Hanoune 4,22 % (600 000 voix), Touati 2,31% (330 000 voix)  Djahid Younis 1,37% (196 000 voix), Fawzi Rabaïne 0,93 % (133 000 voix) et  Mohamed Saïd, 0,92% (132 000 voix).

A.C

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