Marches et recueillement au menu

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« L’exigence de constitutionnaliser Tamazight, première langue d’Afrique du nord, comme langue nationale et officielle », sera portée haut et fort, aujourd’hui, date de commémoration du 34ème anniversaire du 20 avril 1980, dans les rues de Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou à travers les marches auxquelles ont appelé des animateurs du Mouvement Culturel Berbère (MCB).

Les initiateurs de ces marches prédisent une large mobilisation des citoyennes et citoyens de la région, d’autant plus que leur appel « se veut rassembleur ». « Par attachement à nos valeurs et pour le respect de notre mémoire collective, nous (…) appelons à une présence massive, aux marches commémoratives du 20 avril, suivies de recueillements à la mémoire des martyrs de la cause amazighe, de la crise antiberbère de 1949 jusqu’aux événements sanglants de 2001 en Kabylie », écrivent les initiateurs de la marche dans leur appel. Un appel largement diffusé notamment sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, dimanche, la région s’apprête donc à renouer avec la noblesse de son combat identitaire et sa lutte pour les libertés démocratiques. Avril 80 est considéré par d’aucuns, et à juste titre d’ailleurs, comme l’acte fondateur de la démocratie en Algérie. Au-delà des clivages politiques, ceux qui ont porté la cause amazighe pendant 34 ans, devraient, espèrent les initiateurs de la marche, « réaffirmer leur attachement aux valeurs d’avril 80 ». « La Kabylie s’est investie dans le combat identitaire et la lutte pour les libertés démocratiques depuis l’émergence du mouvement national auquel elle a donné ses meilleurs enfants. Mais, cinquante deux ans après l’indépendance, les questions identitaire, démocratique et nationale restent toujours posées avec acuité et aucun signe d’évolution vers les attentes profondes et légitimes des citoyens ne se dessine à l’horizon », regrettent les animateurs du MCB, dans leur appel, tout en exhortant les plus hautes autorités du pays à « reconnaître l’identité et la langue amazighe et le respect des libertés démocratiques ».

Dalil S.

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