Alerte à la peste aviaire !

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Alors que la maladie à déjà touché certaines wilayas du pays et engendré beaucoup de dommages, l’heure est à «la vigilance et à la surveillance», à Tizi-Ouzou, contre une éventuelle épidémie de Newcastle, un virus qui ravage les volailles.

Le virus a été récemment signalé dans certaines régions, notamment à l’est du pays. C’est le cas notamment dans les wilayas de Sétif, Batna et Bordj Bou Arreridj. Et à Tizi-Ouzou, la crainte commence à prendre possession des esprits, notamment les éleveurs. Une peur rehaussée par des rumeurs sur d’éventuels cas détectés dans certains poulaillers. La dernière alerte en date est celle d’un cas de mortalité de volailles chez un producteur d’Azazga. Mais officiellement, Tizi-Ouzou reste encore épargnée par cette maladie. Le virus de Newcastle, appelé aussi peste aviaire, ne laisse rien sur son passage. C’est pour cela que les éleveurs paniquent et craignent de voir leurs labeurs partir en fumée, en un clin d’œil. Les associations des agriculteurs sont interpellées. C’est le cas, notamment de l’association pour le développement de l’agriculture dans la commune de Timizart (ADACT). Son président Amias Mouloud affirme que la peur des éleveurs va crescendo. Du côté de la direction de l’agriculture, on évite e parler d’une quelconque alerte, insistant néanmoins sur des mesures de prévention. Une campagne de sensibilisation a d’ailleurs été lancée à travers les médias et aussi au niveau des subdivisions agricoles, ciblant les éleveurs et les vétérinaires. C’est ce qu’affirme l’inspecteur vétérinaire de la wilaya. Contacté par nos soins jeudi dernier, le Dr. Keddour Hachimi Karim, a profité de l’occasion pour appeler à une grande vigilance. Notre interlocuteur a souligné que jusqu’à présent, la wilaya est à l’abri, étant donné qu’« aucun cas n’a été enregistré». L’inspecteur vétérinaire a, par ailleurs, tenu à souligner que la direction de l’agriculture, sans parler d’alerte, a préféré miser sur « la vigilance et la surveillance ». Le Dr. Keddour insiste sur les mesures de sécurité qui doivent être prises par les éleveurs, pour éviter une quelconque contamination. Pour notre interlocuteur, «il est nécessaire de refaire toutes les vaccinations, même si elles ont déjà été effectuées ». Car, souligne-t-il, « le virus n’a malheureusement pas de remède, le seul remède qu’on peut mettre en place est celui de la prévention». Pour illustrer les dégâts du virus Newcastle, l’inspecteur affirme qu’«un poulailler entier peut être ravagé en moins d’une semaine». Il ajoute que, malheureusement, «aucun symptôme ne surgit pour alerter de l’existence de ce mal chez certaines volailles, si ce n’est la mort de ces dernières». Il ajoute, par ailleurs, qu’une fois le sujet mort, «il est trop tard, car le virus se transmet rapidement». Toujours dans le contexte de la prévention, il invite les éleveurs à redoubler de prudence. Notamment «en évitant que des personnes étrangères pénètrent dans les poulaillers. Le propriétaire, lui-même, doit limiter ses accès au poulailler, pour n’y entrer qu’en cas de nécessité». Et même dans ces cas là le docteur appelle à des mesures qui doivent être prises. « Il faut, pour un producteur avant d’entrer dans son poulailler, mettre une blouse ou une combinaison propre. Il doit aussi utiliser des désinfectants dans un pédiluve où il plongera ses pieds avant d’entrer dans le poulailler». D’autre part, « il faut un contact permanant avec le vétérinaire traitant». Pour les nouveaux arrivages, l’inspecteur vétérinaire précise qu’ils doivent être précédés de vérifications minutieuses des certificats de vaccination, «et que même dans le cas où elles auraient été faite, j’insiste sur le fait que refaire le vaccin est indispensable», dira le Dr. Kedour Hachimi Karim, qui souligne au passage que la wilaya de Tizi-Ouzou compte «plus de 10 000 poulaillers». C’est dire l’ampleur du risque encouru si le virus venait à envahir la wilaya.

Tassadit Ch.

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