Le FFS ne lâche pas le wali

Partager

Les députés du FFS, M. Yahia Boukelal et M. Rachid Chabati, ainsi que le sénateur du même parti, M. Brahim Meziani, ont, lors d’une rencontre-débat, organisée hier au niveau de la salle de cinéma d’Akbou, tiré à boulets rouges sur le wali de Béjaïa, l’accusant d’être « l’instigateur du blocage » de toute la wilaya.

Les conférenciers sont revenus longuement sur la ligne politique du plus vieux parti d’opposition et sur leur décision de participer aux dernières élections législatives. « C’était une participation tactique », diront-ils. Ainsi, le député Boukelal a accusé le wali en évoquant sa mauvaise intention quant à remettre la wilaya sur les bons rails du développement. « Nous avons un facteur de blocage qui s’appelle le wali », affirmera-t-il. Et de lâcher dans la foulée : « Nous avons des preuves que le wali a délivré des autorisations d’ouverture de débits de boissons alcoolisées de manière illégale ». Plus loin encore, le sénateur Brahim Meziani a rappelé à l’assistance présente dans la salle, sa dernière rencontre avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. « Lors de notre entretien avec le Premier ministre, le 13 décembre dernier, nous lui avions demandé clairement le départ de l’actuel wali et son remplacement par un administrateur apte et capable de faire sortir la wilaya de sa gabegie ». Sur d’autres registres, notamment celui de la situation des projets d’envergure qui tardent à voir le jour au niveau de la wilaya, les conférenciers ont brossé un tableau sombre, tout en évoquant le travail « fructueux », sur le terrain, mené par les représentants du FFS. « C’est grâce à la mobilisation des parlementaires du FFS que le projet du complexe pétrochimique d’El Kseur a été maintenu au profit de la wilaya », se réjouit le sénateur devant une assistance nombreuse, composée essentiellement de sympathisants du parti. Par ailleurs, M. Meziani n’a pas manqué de s’en prendre à la presse. « Pour bien connaître la position réelle du FFS, il faut lire nos déclarations et ne pas se contenter de lire la presse », dira-t-il. Evoquant la dernière entrevue du secrétaire national du parti avec le chef de cabinet de la présidence, M. Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution, les orateurs ont défendu le choix de leur parti : « La participation à la dernière consultation avec Ouyahia avait pour but de lui expliquer notre feuille de route. Nous avons parlé de la situation actuelle du pays et non de la Constitution. Nous avons bien expliqué au chef de cabinet de la présidence que l’urgence pour le FFS est la reconstruction d’un consensus national (…), nous n’avons de leçons à recevoir de quiconque, notamment sur nos positions qui resteront fidèles aux principes du parti ».  La situation que vit actuellement l’APC d’Akbou a été également au menu des parlementaires du FFS, qui ont appelé les élus municipaux à dépasser leurs divergences. « Il ne faut surtout pas attendre l’intervention du wali pour mettre de l’ordre dans la commune d’Akbou », ont-ils fait remarquer.

Menad Chalal

Partager