Le P/APC accusé de détournement

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Dans une requête adressée au wali de Bouira ainsi qu’aux différents responsables civiles et judiciaires de la wilaya, dont nous détenons une copie, des citoyens de la commune d’El Hachimia, située à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, accusent ouvertement le maire de cette localité, d’obédience RND, « d’avoir détourné l’opération couffins du Ramadhan 2012 de sa vocation ».

Selon eux, la liste des bénéficiaires de cette opération comportait de graves irrégularités. « Des personnes riches connues dans notre commune, des  fonctionnaires et même des morts, ont bénéficié de ces couffins. Des noms de veuves, d’handicapés et de morts réapparaissent plusieurs fois dans la liste en question », lit-on dans le même document. En effet, dans une lettre adressée au wali de Bouira, dont une copie est destinée au procureur de la République près de la cour de justice de Bouira, ces citoyens demandent l’ouverture d’une enquête concernant l’opération couffin de Ramadhan de l’année 2012. Selon les plaignants, le même responsable a conclu le marché avec un fournisseur sur la base d’un important montant financier, débloqué des fonds communaux. « L’actuel maire, avec la complicité de son fournisseur d’alimentation, s’est emparé d’une importante partie des couffins de Ramadhan destinés essentiellement aux nécessiteux de notre commune », ont-ils écrit dans la même requête. Par ailleurs, le groupe de citoyens a affirmé détenir des preuves (des certificats de décès ainsi que la liste nominatives des 1000 bénéficiaires de cette opération), sur la partialité de l’opération de distribution des couffins qui ont été donnés, selon eux, à des personnes non nécessiteuses ou carrément décédées, à l’exemple de l’ex-patriote répondant aux initiales de N. T., assassiné en 1995 dans un faux barrage dressé par des terroristes et dont le nom revient trois fois sur la liste, alors que sa veuve A. D. a effectivement bénéficié d’un couffin de produits alimentaire. Les plaignants citent également le cas de six autres citoyens assassinés par des terroristes, le 19 janvier 1998 dans un faux barrage dressé sur le CW19, reliant le village Hemam K’sana, au chef-lieu communal. Les détracteurs du P/APC ne se sont pas arrêtés là. Ils accusent ce dernier d’être derrière plusieurs dépassement et irrégularités dans la gestion des affaires communaux, et des projets de développement dont a bénéficié la commune. Contacté par téléphone, et après lui avoir exposé les détails de cette requête, le responsable en question a nié catégoriquement ces accusations. Cependant, le même responsable nous a promis de vérifier les noms en question auprès des services de l’action sociale de l’APC et de nous rappeler le jour même. Mais, depuis, aucun signe de sa part.

O. K.

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