Douze élus demandent le départ du P/APC

Partager

Rien ne va plus à l’APC de Béni-Douala, où douze élus sur les dix-neuf que compte cette municipalité dénoncent ce qu’ils qualifient de « gestion unilatérale du maire ». 

Dans une déclaration rendue publique, avant-hier, douze élus à l’Assemblée populaire de Beni-Douala, l’une des importantes municipalités de la wilaya de Tizi-Ouzou, font état de « la situation de crise que vit notre commune », conséquence directe de ce qu’ils qualifient de « gestion unilatérale » du P/APC. Pour les signataires de la déclaration, « les conséquences de la gestion catastrophique des affaires de la commune par le premier responsable ne cessent de s’alourdir » et de citer l’inexistence de plan de développement à court et moyen terme, un retard considérable dans l’exécution de projets (PCD 2013 et projets sectoriels à l’instar du Lycée, l’Hôpital, la Protection civile, le CSP, le gaz de ville, le centre d’enfouissement technique, l’aide à l’habitat rural…Plus grave encore, les élus signataires accusent le maire, élu sur une liste du RCD, de « avoir procédé récemment à une opération de recrutement qui s’est déroulée dans la commune dans une opacité totale et d’une manière clientéliste ». « Malgré nos mises en garde dès l’installation officielle de notre Assemblée, le P/APC a fait la sourde oreille. Il a préféré le tâtonnement et l’aventure à travers la protection des intérêts privés occultes au détriment des intérêts de la population de sa commune », dénoncent les signataires de la déclaration. « Il est clair que ce président n’obéit qu’aux ordres et injonctions de ses mentors. Les affaires de la commune sont traitées en dehors de l’Assemblée et à l’insu de l’Exécutif », accusent-ils. Même si, ajoutent les signataires, « le code communal définit clairement les périodes de la tenue des assemblée entre les mois de janvier et mai, aucune session n’a été programmée. Pire encore, le P/APC refuse de mettre à la disposition des élus les documents et données sur les points afférents aux délibérations. Pendant le vote, tu dis oui, sinon tu cherches le blocage », écrivent-ils. Les rédacteurs de la déclaration, qui ont fait état de la « démarcation de la gestion du maire » de trois membres de l’ancienne majorité dont deux vice-présidents, suivie d’un « retrait de confiance à majorité absolue » au P/APC par l’Assemblée qui « réitère sa confiance » aux deux vice-présidents  en date du 2 juin 2014, n’ont pas été tendres, dans leur missive, envers le wali de Tizi-Ouzou qui serait, selon eux, derrière l’annulation du retrait de confiance au maire. « Le 17 juillet 2014, une session est tenue au siège de l’APC et après l’insistance de l’Assemblée quant à sa non-conformité suite à la vacance du poste de P/APC, ce dernier a exhibé un arrêté signé par le wali en date du 09 juillet 2014 portant annulation de la délibération relative au retrait de confiance au P/APC », lit-on dans la déclaration des élus qui estiment que la solution à la crise qui secoue leur municipalité passe par le départ du maire : « Le salut de notre commune passe par le départ impératif de ce président indélicat qui n’admet pas la règle de la démocratie universellement reconnue, à savoir la loi de la majorité…Conscients de l’avenir de nos concitoyens, pris en otage par le P/APC, maintenu par le wali, nous condamnons et dénonçons vigoureusement ces pratiques insidieuses, non conformes à la réglementation, et seuls les auteurs de ces dépassements assumeront l’entière responsabilité des répercussions qui vont en découler », conclut la déclaration.

A.C 

Partager