Accueil Évènement « La grève n’a rien à voir avec la revendication syndicale »

Larbâa Nath Irathen : Une centaine de travailleurs se démarque du mouvement de protestation à la « Chemiserie du Centre » : « La grève n’a rien à voir avec la revendication syndicale »

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Des travailleurs de la « Chemiserie du Centre » de Larbâa Nath Irathen se démarquent de la grève enclenchée lundi passé.

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Ces derniers réclament d’ailleurs la reprise de l’activité au sein de cette usine. La déclaration, dont nous détenons une copie, porte les noms et signatures de 105 travailleurs au sein de la « Chemiserie du Centre » à Larbâa Nath Irathen, à près d’une trentaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de Tizi-Ouzou. Ces derniers assurent que « le mouvement de grève n’a rien à voir avec la revendication syndicale », comme s’est noté dans leur déclaration. Pour les signataires, il s’agit là plus de « revendications à caractère abusif ». Les travailleurs de l’usine affirment, dans la déclaration, que l’action est « échafaudée par quelques agents de sécurité qui sont contre la discipline et la réorganisation du travail posté». C’est pour cette raison qu’ils ont décidé de se démarquer de l’action. En effet, dans le même document, ils déclarent : « Nous nous démarquons énergiquement du comportement d’un groupe d’employés qui déstabilise l’entreprise à des fins purement personnels ». Dans la même déclaration, les signataires affirment que « l’avenir de l’entreprise est en danger ». Ils soulignent d’ailleurs « la perte continue des marchés à cause des retards dans la réalisation des contrats ». Contactée par nos soins, une travailleuse au sein de l’usine explique que la grève a été « une surprise pour les travailleurs. On ne nous a même pas avisés de cette action. On a été mis devant le fait accompli ». Dans le même sillage, elle explique que « les travailleurs ont tenté d’entrer à l’usine, mais ils ont été empêchés par les grévistes ». Des grévistes qui se résument pour elle à « trois agents de sécurité ». Elle ajoute que la majorité des travailleurs que compte l’usine, dont le nombre est de près de 150, sont « pour la reprise. Nous voulons avoir nos droits, mais cela doit se faire dans le cadre de la loi ». Parmi les revendications des grévistes, le départ du responsable de cette entreprise qui, estiment-ils, ne parvient pas à régler leurs problèmes socioprofessionnels, la régularisation des week-ends travaillés depuis 2003, du prélèvement sur salaire de deux jours de congé payé traduit à tort en retenue d’absence et de l’IEP avec effet rétroactif, la titularisation de tous les employés ayant plus de trois années d’expérience, l’amélioration des salaires du personnel en pré retraite et un contrat de fidélité pour les agents qui partent en formation à l’étranger. Les protestataires déplorent aussi « le manque de dialogue » de la part de la direction.

T. Ch.

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