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Un Aïd comme les autres

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La canicule semble avoir atteint son paroxysme durant le premier jour de la fête de l’Aïd. Chose qui a obligé tout le monde à ne pas trop mettre le nez dehors. Seulement, les chérubins  ne s’encombrent pas de considérations météorologiques : c’est leur fête, la rue leur appartient. Alors ils ne se font pas prier pour assiéger les places publiques converties en espaces de jeux. C’est le sort, entre autres, de l’esplanade aménagée près de la Maison de la culture de Bouira et de la place des Martyrs au centre ville. Les plus malins parmi les enfants y ont loué leurs bicyclettes et autres vélomoteurs à d’autres enfants. La débrouille va plus loin que louer une bicyclette pour un tour moyennant quelques dinars. Car, au niveau de l’ecotec, les plus âgés se sont convertis en gargotiers. Des sandwichs faits maison et des limonades noyées dans des bassines d’eaux froides ont été proposés sur la place du quartier populeux. Mais le produit vedette mis sur le « marché impubère » demeure le jouet.  D’autres enfants, les petits africains qui ont fui la guerre avec leurs parents, suivaient des yeux ce remue-ménage qu’ils découvrent dans un pays lointain. On ne peut être insensible à leur détresse en cette occasion. Beaucoup de bouiris y ont été sensibles. Chacun, à sa manière, a contribué à rendre « leur Aïd » plus joyeux. Y arriveront-ils réellement, sachant ce que le dépaysement pèse ? De toute façon, les bouiris ont pensé à les habiller et à les nourrir. La deuxième journée de l’Aïd a ressemblé à la première, avec seulement cette différence que beaucoup de commerces ont ouvert permettant ainsi aux familles de s’y approvisionner. Au final, hormis le temps qu’il a fait, l’Aïd 2014 a ressemblé dans son ensemble à ceux des années précédentes.                    

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