Flambée des prix des fruits et légumes à Draâ El-Mizan

Partager

Si durant tout le mois de Ramadhan les prix des fruits et légumes étaient accessibles pour toutes les bourses, au deuxième jour de l’Aïd, ils ont connu une flambée inattendue. Certes, sur instruction de la Direction du commerce, pratiquement toutes les boulangeries ont ouvert durant les deux jours de fête, mais nous avons constaté lors de notre virée au marché que les fruits manquaient quelque peu. Cela a motivé certains marchands de fruits et légumes à revoir leurs ardoises. A commencer par les légumes. La carotte est vite passée de soixante dinars voire de quarante dinars, la veille, à cent vingt dinars au deuxième jour de l’Aïd et la courgette a atteint les cent cinquante dinars alors que quelques jours avant elle n’était cédée qu’à quarante dinars. Le plus étonnant est le prix de la pomme de terre. De trente cinq dinars, elle est passée à soixante dinars. Alors que les fruits sont tous revus à la hausse. Le raisin est passé de cent dinars à cent quatre vingt dinars voire même deux cents dinars. Les autres prix ne sont pas en reste. La banane à cent quatre vingt dinars au lieu de cent trente dinars, la pomme à deux cent cinquante dinars au lieu de cent soixante dinars, et la liste est longue. Un fait notable est remarquable. C’est que les quelques fruits présentés sur les étals étaient déjà là avant le premier jour de l’Aïd. C’est dire que des légumes ou des fruits frais n’étaient pas venus garnir les étals. « Je vous assure que ces raisins vendus, aujourd’hui, (hier, ndlr), à cent soixante dinars sont les mêmes que ceux cédés avant-hier (dimanche, ndlr) à cent dinars. C’est de la pure escroquerie », s’indignera un consommateur qui venait de découvrir les prix du jour. Du côté des boucheries, certaines ont carrément baissé rideau pour le deuxième jour de fête. Revenons au transport. Toutes les directions sont prises d’assaut par les voyageurs allant rendre visite aux leurs. De ce fait, il nous a été donné de voir des attentes dépassant parfois des heures au niveau des stations de fourgons. « Je suis là depuis plus d’une heure et aucun fourgon n’est revenu », dira ce voyageur à destination de Boghni. Et de poursuivre: « Certains transporteurs ont déserté la station pour ce deuxième jour de l’Aïd ». L’autre fait marquant est cette tradition d’aller aux cimetières. Bien que certains Imams aient appelé notamment les femmes, à mettre cette tradition de côté des cohortes de personnes n’ont pas répondu à ces appels. « C’est l’occasion de se recueillir sur les tombes de nos parents et de nos ancêtres. Je ne vois pas d’inconvénients à cela », jettera cette jeune fille au milieu d’un groupe de femmes. Signalons, enfin, que le lait pasteurisé n’a pas été livré au deuxième jour de l’Aïd. Ce n’est pas le cas pour la livraison des carburants. Car, ces derniers n’ont pas manqué durant cette fête.

Amar Ouramdane

Partager