Les non-grévistes battent le pavé

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Suite au mouvement de protestation qui règne, depuis le mois de juillet dernier, à l’usine de « La chemiserie du centre » de Larbaâ Nath Irathen, à 27 Km du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, un appel à une marche a été lancé et affiché dans différents endroits de la localité pour soutenir les ouvriers non-grévistes et dénoncer la fermeture de leur usine. 

Ainsi, de nombreux ouvriers ainsi que d’autres citoyens, dont certains retraités et parents des fonctionnaires, ont répondu favorable à l’appel à la marche qui a eu lieu, hier, mercredi. En effet, cette marche à laquelle ont pris part, une centaine de manifestants munis de banderoles dont ont pouvait lire : « Oui à la reprise du travail, non à la fitna, non à l’anarchie et à la violence », a pris son élan de la place Abane Ramadane, vers les coups de 10h du matin, pour marquer une halte au niveau de l’hôtel de police et se diriger par la suite vers le siège de la daïra de Larbaâ Nath Irathen pour finir au siège de ladite usine. Nous avons pu approcher l’un des manifestants, mari d’une fonctionnaire travaillant dans cette usine, qui nous dira : « Ma femme travaille dans cette usine depuis une décennie. Ça fait vraiment mal de voir cette usine au bout du gouffre sans parler de la psychose qui s’est installée depuis quelque mois dans cette unité qui emploie des habitants de la région ». un travailleurs au sein de l’entreprise enchaîna : « Nous avons passé plusieurs mois sans salaire ! Nous n’avons pas fêté l’Aïd comme il le faut à cause de cette grève qui a, d’ailleurs, trop durée. Il est temps qu’elle prenne fin. Nous voulons une entente, une solution à ce problème, on ne cherche pas à compliquer la situation. Au contraire, on veut que du bien pour cette unité ». De son côté le directeur de cette unité que nous avons accosté lors de cette marche, nous dira : « Il suffit de voir le nombre de gens qui ont pris part à cette marche pour en juger son importance. Nous lançons un appel aux autorités locales afin d’exécuter la décision de justice qui est très claire, à savoir la réouverture de l’usine sans aucune condition ».  Enfin, la population souhaite que ce conflit prenne fin et l’usine rouvre ses portes afin que tous les ouvriers, de part et d’autres, puissent reprendre leur travail. 

Youcef Ziad

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