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Libération des diplomates algériens retenus au Mali : La logique d’une politique de refus de toute négociation

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La libération, hier, des deux derniers otages, en l’occurrence Mourad Guessas et Keddour Miloudi, retenus au Mali depuis le 6 avril 2012, vient réaffirmer la volonté de l’Algérie de s’interdire toute négociation avec les ravisseurs. Même le décès du consul Boualem Saies, des suites d’une maladie chronique, et l’assassinat ignoble du diplomate, Tahar Touati, en détention, n’amenèrent pas la diplomatie algérienne à revoir sa démarche de rejet de toute forme de tractation de quelque nature qu’elle soit avec les kidnappeurs. L’intransigeance de notre pays a fini par payer et confirmer la justesse de sa position. Il va sans dire que, à contrario, d’autres puissances en payant les rançons, ont non seulement encourager les groupes armés terroristes à recourir aux enlèvements pour raffermir leur trésorerie et mieux s’armer pour imposer leur diktat aux pays récalcitrants, en dépit des avertissements récurrents de l’Algérie. Il reste tout de même logique qu’obéir aux exigences des terroristes, c’est d’une certaine façon les soutenir dans leurs œuvres mortifères et les amener à renforcer leur potentiel de nuisance à l’échelle de la mappemonde. Et c’est ce que nous observons aujourd’hui aussi bien en Libye, en Syrie et en Irak. L’Algérie est sans conteste, le premier pays à soutenir le caractère transnational du terrorisme islamiste et ceci depuis l’avènement de ce phénomène dans notre pays qui en a payé le prix fort. Mais a-t-on suffisamment écouté les recommandations d’un pays très au fait de cette tragédie qu’il a vécue dans son territoire et aussi à l’extérieur, comme au Mali et en Irak où des diplomates algériens furent sauvagement assassinés. Ce qui n’a, en aucun cas, fait changer la gestion de notre pays de la question de la subversion islamiste. Les pays, et ils sont connus, qui obtempèrent aux requêtes des ravisseurs sont dans le meilleur des cas, mus par une sensiblerie de mauvais alois, et dans le pire, c’est-à-dire la plus plausible, complices des stratagèmes ourdis par ces forces de nuisances.    

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Sadek A.H

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