L’insécurité continue de régner dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Cette fois-ci, ce n’est pas un enlèvement mais une attaque barbare, qui a ciblé dans la nuit de samedi à dimanche, le président de l’APC d’Agouni Gueghrane, M. Amar Beddek, a-t-on appris d’une source locale qui affirme que des tirs de balles ont été entendus au chef-lieu communal.
Fort heureusement, ce lâche acte n’a pas atteint sa cible. Les malfrats n’ont pas réussi à commettre leur crime, se contentant de tirer plusieurs balles sur les murs de la maison du maire.
Nous nous sommes rapprochés de ce dernier qui s’est dit choqué et consterné par ce qui lui est arrivé ! Il assure avoir été victime d’un attentat d’assassinat en bonne et due forme : « effectivement, des individus ont essayé de me piéger pour des raisons que j’ignore. Ils voulaient soit m’enlever soit tout simplement me tuer. Je n’y comprends rien du tout », nous dira-t-il la gorge serrée. Concernant le nombre de ses assaillants, il dira : « Sincèrement, j’ai entendu des personnes qui m’appelaient. Et comme je ne répondais pas, ils ont tiré sur la maison avant de prendre la fuite ». Et de poursuivre : « les voisins, les proches, la famille et tous les habitants d’Agouni Gueghrane, que je remercie du fond du cœur, sont très vite venus chez moi pour s’enquérir de la situation ! ». M. Beddek ajoutera : « Le lendemain (hier NDLR), j’ai alerté les services de sécurité des Ouadhias et déposé une plainte contre X, pour tentative d’assassinat ». Par ailleurs, l’édile refuse d’imputer cet acte barbare à quelque partie que ce soit : « j’ai fait l’objet d’un acte d’homicide de la part d’un groupe armé c’est tout ce dont je suis sûr… ». Depuis les faits, le domicile du maire ne désemplit pas. Les gens viennent exprimer à la victime et à sa famille leur solidarité. L’un d’entre eux nous dira : « Nous sommes indignés par cet acte abominable qui a terrorisé non seulement la famille Beddek mais aussi toute la région ». Un autre ajoutera : « Qu’est ce qu’il a fait pour mériter tant de haine ? Tout cela traduit l’atmosphère d’insécurité qui sévit dans la région. Aujourd’hui c’est le maire et demain sera le tour de qui ? ». Tour à tour, nos interlocuteurs brossent un tableau noir de la situation dans laquelle vivent les habitants de la région. « Pourtant, notre maire a su gérer la situation de blocage dont notre commune a tant souffert. Lui seul, avec l’aide de Dieu a su gérer les affaires de la mairie durant plus de six ans, et aujourd’hui il subit ce sort, c’est horrible ! », s’indigne un autre citoyen de la localité. Un autre s’avancera et lancera : « Il faut que les habitants s’unissent pour faire barrage à ce phénomène d’insécurité ». Les habitants sont unanimes qu’ils sont tous derrière leur maire et qu’ils ne cèderont pas à la psychose et à l’angoisse, même si cet attentat d’assassinat contre de leur premier responsable communal les scandalisent et les outragent.
A.G