«On n’a rien à se reprocher»

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La mairie d’Azazga demeure toujours fermée par les habitants des villages d’Aït Bouadda, Cheurfa N’Bahloul, Fliki et Azazga, et ce, depuis dimanche dernier.

Pour rappel, ces villageois demandent le départ en bloc du maire et les élus composant son exécutif. Il est à noter également que les protestataires pointent du doigt, notamment le premier responsable de la municipalité M. Bouada Mustapha, tout en dénonçant « le détournement et la mauvaise gestion des affaires de la commune ». Se voulant rassurant, ce responsable s’est déplacé hier, à notre bureau et a porté des précisions sur les accusations que lui reprochent les manifestants en disant : « Si je suis ici aujourd’hui (hier, ndlr), c’est pour leur dire que leur mairie a été squattée par ceux qui ont squatté l’ADE et fermé la RN71, et par ceux qui sèment leur loi au détriment de celle de la République ». Par ailleurs, le P/APC affirme que la mairie continuera de fonctionner « sous la houlette du président M. Bouada Mustapha et l’ensemble de son équipe, composée de la mosaïque du MPA, FFS, FLN, FNA, RCD et un indépendant ». « Notre APC est apolitique. Son cheval de bataille est seulement le développement et surtout elle ne se mêle jamais des affaires qui ne la concernent pas », déclarera-t-il. Parlant justement du développement, l’édile dira : « L’APC a lancé et a réalisé tous ces projets conformément à la loi en vigueur et jusque-là aucune commune n’a réalisé 50% de ce que nous avons fait. Ces projets peuvent être constatés, et ce, grâce à tous les élus ». Notre interlocuteur affirme également que la gestion de la mairie est seine. D’ailleurs, dira-t-il, « nous avons demandé au wali de Tizi-Ouzou un audit ». Au sujet du recrutement d’un citoyen de Biskra, M. Bouada affirme que ce dernier a été recruté durant le mandat précédant, et ce, suite à un concours de recrutement organisé par la fonction publique. « Le maire n’a rien à voir dans cette affaire », réaffirmera-t-il. Pour appuyer ses propos, notre interlocuteur déclare : « Ce citoyen est un très bon élément et j’aimerais recruter autant d’autres Algériens comme lui, qu’ils soient de Biskra où d’autres wilayas. Je ne fais aucune distinction bien que ce cas n’a pas été recruté par mes soins ». Le maire dira, par ailleurs, que « l’APC n’a absolument rien à se reprocher surtout que plusieurs projets ont été déjà réalisés et d’autres sont en cours d’étude, comme le projet de la piscine semi-olympique, celui de la salle des conférences et celui de la salle Omnisport ».

Dépôt d’une plainte pour diffamation

« L’ensemble des propos tenus par ces squatteurs sont dénoués de tout fondement et l’APC se réserve le droit de déposer plainte pour diffamation », déclarera le premier responsable de la commune d’Azazga en haussant le ton. Et d’affirmer : « Je suis un homme propre et je n’ai jamais pris un stylo de l’APC et je laisse la justice trancher. Même les accusations concernant une suite qui est exigüe en réalité n’est qu’un débarras ». Quant à la liste des logements LSP, le maire dira : « L’APC n’a pas dénoncé cette liste, mais elle n’a pas aussi tenu à immiscer dans une affaire de justice. D’autre part, il m’a été demandé de participer à la marche illégale contre la justice ». Continuant dans ses déclaration, notre interlocuteur dira : « Le maire doit respecter la loi de la République ». En outre, il nous a fait savoir que l’ensemble des constructions illicites ont fait l’objet de mise en demeure et d’un arrêté de démolition « adressé à la tutelle pour une éventuelle exécution ». Sur un autre registre, l’édile communal indique que « les associations sont régies par la loi et le P/APC est tenu à leur application » . Sur le plan social, en plus de la subvention de l’Etat, le maire dira : « L’APC a dégagé une enveloppe financière de l’ordre de 400 millions de centimes répartie par la commission sociale sur les diminués et cette même commission a acheté des trousseaux scolaires pour les nécessiteux ». Au final, le maire n’a pas mâché ses mots pour fustiger ces individus qu’il qualifie d’incompétent. « Ils ne savent pas qu’est-ce qu’une procédure ou un marché public ni un CF », dira-t-il. M. Bouada Mustapha a saisi cette occasion pour lancer un appel à la population afin d’être « vigilante, sage et de ne pas répondre à la provocation ».

M. Z.

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