«Les dispositions de la réconciliation nationale ont été appliquées à 95%»

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Neuf ans après sa mise en place, la loi portant réconciliation nationale a été appliquée à 95%, dira Azzi Merouane, le président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Les 5% restants concernent les familles des terroristes et celles des disparus, dont les dossiers sont au niveau des comités de wilayas», a affirmé hier, à Alger, M.Azzi, lors d’un point de presse tenu au forum du quotidien El Moudjahid. Et d’ajouter : «Jusqu’à 2013, pas moins de 7 100 familles, sur les 7 144 recensées, ont bénéficié des dispositions de la réconciliation nationale». Dans ce sillage, il fera état de 24 familles qui ont rejeté les dispositions de cette loi, et qui tiennent des actions de protestation, pour réclamer «la réalité», et «la justice». «Le dossier des disparus a été instrumentalisé par des mains étrangères à des fins politiques», a lancé M.Azzi. Le conférencier a également souligné que, depuis la mise en vigueur des dispositions de la réconciliation nationale, pas moins de 9 000 en ont bénificié. «Entre la concorde civile et la réconciliation nationale, plus de 15 000 personnes ont bénéficié des dispositions de la charte pour la paix», a-t-il dit. Il s’agit des personnes qui ont été en prison et qui ont bénéficié par la suite, de l’arrêt de la poursuite judiciaire, des personnes recherchées et de celles qui étaient à l’étranger. A cet effet, le même responsable s’est félicité des résultats «positifs» de cette loi, «qui a réussi à limiter et à diminuer les actes terroristes», a-t-il noté avant d’ajouter : «Durant la décennie noire, il y avait des centaines de victimes par jour, alors que maintenant, on enregistre de quatre à cinq victimes par mois». En réponse à ceux qui remettent en cause la politique de la réconciliation nationale, notamment suite à l’assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel, M.Azzi dira que l’assassinat « n’est qu’un scénario bien élaboré pour ébranler la stabilité de l’Algérie et l’impliquer dans une guerre mondiale contre l’organisation autoproclamée «Etat islamique » qu’il a qualifiée de « fictive ». Il précise en outre que « malgré la mise en place de la politique de la réconciliation nationale, l’Etat continue toujours la lutte contre le terrorisme».

Samira Saïdj

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