Les éléments du service de la gestion de la paie de la direction de l’éducation sont entrés en grève illimitée depuis dimanche. Par cette action, ils veulent attirer, pour la énième fois, l’attention de leur tutelle sur les conditions déplorables dans lesquelles ils travaillent. En effet, les locaux vétustes de l’ancienne académie connaissent des infiltrations d’eau qui inondent, à chaque hiver, tous les bureaux abîmant des documents sans oublier les pigeons qui envahissent les lieux, salissant tout au passage. Ils sont plus d’une vingtaine d’agents à gérer la paie de près de 25.000 fonctionnaires, entre permanents, vacataires et remplaçants. Notre source nous dira que, par conscience professionnelle, les agents du service paie ne sont entrés en grève qu’après avoir établi la paie du mois d’octobre mais hélas pas la prime de rendement que les fonctionnaires souhaitaient percevoir avant la fête de l’aïd. Au moment où nous rédigeons cet article, les grévistes étaient en réunion avec le Directeur de l’éducation pour tenter de trouver une issue à la crise. Il est utile de rappeler qu’il y a une année de cela, le même service avait observé une grève de quelques jours après celle, d’une douzaine de jours, observée, pour les mêmes motifs, une décennie auparavant. D’ailleurs c’est depuis 2003 qu’ils occupent les bureaux de l’ancienne académie, après s’être plaint des mauvaises conditions de travail dans les anciens locaux, sis à la cité Tobal, affectés depuis au syndicat SETE. Seule la réception du nouveau siège de l’académie qui englobera l’ensemble des services peut mettre un terme à la situation d’exiguïté et de mauvaises conditions de travail que vivent l’ensemble des travailleurs de la direction de l’éducation.
A. Gana