Les étudiants exclus montent au créneau

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La rentrée universitaire s’annonce des plus houleuses au campus de Targa Ouzemour de Béjaïa.

Des dizaines d’étudiants, relavant de la faculté de technologie, ont procédé hier, à la fermeture de leur département pour revendiquer leur réintégration immédiate, après avoir été exclus définitivement du campus. Les étudiants, ayant passé cinq ans ou plus dans le premier cycle licence LMD, ont été définitivement exclus de l’université. «Près de 1000 étudiants ont été exclus au niveau des deux campus. C’est inacceptable du moment qu’il n’y a eu aucune exclusion durant les années précédentes. Alors, pourquoi l’inventer cette année?», s’indigne Ghilas, un étudiant triplant. Plus grave encore fut le cas de B. Rasset qui n’a pas trouvé les mots pour exprimer sa douleur, lui, qui a soutenu, l’année passé sa licence en Génie des Procédés. «On ne nous a jamais informés de cette procédure l’année précédente, ni même en première année et nous n’avons signé aucun engagement, de même pour tous mes camarades qui ont triplé», dira-t-il avant d’ajouter : «j’ai soutenu ma licence du moment que j’ai validé ma deuxième et ma troisième année. Cependant, il ne me reste que deux modules non validés en première année, de plus je dépasse les 120 crédits, mais j’ai été surpris par cette exclusion que je n’arrive pas à admettre». Interrogé sur ce sujet, un responsable au niveau d’un autre département nous a confié que cette procédure est «un peu sévère pour ne pas la juger d’illégale. Aucun étudiant n’a signé l’engagement de quitter l’enceinte de l’université s’il dépasse six années d’études pour le premier cycle. D’autres départements n’ont pas appliqué cette démarche», nous a t-il confié sous le couvert de l’anonymat.  Par ailleurs, les étudiants sur place menacent de paralyser les deux campus, Targa Ouzemour et celui d’Aboudaou en l’occurrence, si les responsables ne répondent pas favorablement à leur doléance. «Nous ne demandons que notre réintégration. On nous a promis qu’il n’ y aurait aucune exclusion lors de l’instauration du système LMD en 2004», ont déclaré les contestataires.

Hafid Nait Slimane

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