La localité d’Afir Nath Selgam, 65 Kms à l’Est de Boumerdès, était, avant-hier, dimanche, en effervescence. De nombreux gérants de bars clandestins ont protesté contre les autorités locales, ayant démoli, tout récemment, leurs établissements. Rassemblés en milieu de journée au niveau de l’avenue principale du village, les manifestants ont, quelques heures après, dans un excès de colère, saccagé le matériel de l’APC. A l’aide de pneus brûlés, ils avaient également bloqué l’accès vers les différents bureaux de la mairie, empêchant systématiquement, lors de cette manifestation, les citoyens de se faire délivrer les documents dont ils ont besoin. « Nous refusons fermement qu’on mette fin à notre activité alors que nous l’avons exercée, là sans problèmes, depuis plusieurs années », témoigne l’un des protestataires. Ajoutant que « ces derniers, ayant sempiternellement réclamé la régularisation de leurs registres de commerce, demeurent mobilisés pour faire prévaloir leurs droits ». Une source proche de l’APC sus-mentionnée nous fera savoir, cependant, que la décision de démolition de ces débits de boissons illégaux a été prise par les autorités, suite aux multiples requêtes de l’entourage. Les avis sur cette affaire sont mitigés. S’offusquant des visites d’étrangers à la commune, avec crainte de la prolifération des prostituées, certains habitants d’Afir ont approuvé l’éradication de ces « lieux de débauche ». D’autres habitants s’y opposent, arguant que « les adeptes de «ce poison» pulluleront, en l’absence des bars, des coins proches de nos quartiers, et jetteront partout et anarchiquement les bouteilles de boissons alcoolisés », s’inquiètent-ils.
Salim Haddou