Les transporteurs durcissent le ton

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Apparemment, les transporteurs, en grève depuis lundi, sont décidés à aller jusqu’au bout. Ils ont entamé hier, leur quatrième jour de contestation. Après avoir boycotté de transporter les voyageurs à destination de M’Kira et d’Ath Itchir depuis lundi, ils ont fermé dans l’après midi d’avant-hier, mardi, les sièges des APC de Tizi-Gheniff et de M’Kira.  Hier, ils ont occupé non seulement les mairies des deux localités, mais aussi le siège de la daïra. Hier encore, ce sont ceux qui assurent la ligne Draâ El-Mizan- Tizi-Gheniff qui ont recouru à la même action, parce qu’ils jugent que les travaux d’élargissement de la RN 68 avancent à pas de tortue et que le chantier est à l’arrêt. Ces deux mouvements prouvent que le réseau routier est souvent mal entretenu, si bien que ces transporteurs se plaignent des tarifs appliqués qu’ils jugent insuffisants. « Trente dinars par place, c’est vraiment très bas comme tarif. Tout a augmenté sauf ces tarifs. Beaucoup ont abandonné ce métier pour diverses raisons », signalera un chauffeur de taxi. En tout cas, si ces transporteurs demandent l’amélioration de leurs conditions de travail, c’est tout à fait légitime, même aux yeux des autorités, seulement, il faut souligner que les voyageurs sont exaspérés par cette situation qui ne fait que perdurer. « Imaginez que je me lève à six heures du matin pour me rendre à mon poste de travail. Et au bout du compte, je ne trouve aucun moyen de transport. Ce qui me contraint à rentrer chez moi. Même la débrouille ne me permet pas d’arriver à l’heure. Depuis hier,  j’ai opté pour la location d’un clandestin, mais ce n’est pas une solution. Et cela pour combien de temps? », nous interrogera cette enseignante. Comme cette interlocutrice, de nombreux fonctionnaires sont pris au piège dans cette contestation dans laquelle ils n’ont rien à voir. « Les autorités doivent agir. Elles doivent savoir que, quelque part, des citoyens sont pénalisés. Il y a ceux qui ne rejoignent pas leurs postes de travail et il y a aussi ceux qui n’arrivent même pas à avoir leurs pièces administratives, car les APC et la daïra sont fermés. Il y a également des malades et des personnes qui devront se déplacer en urgence. Elles ont besoin quand même de ce moyen de transport », terminera un dernier intervenant au sujet de cette grève qui se poursuit encore.

A.  O.

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