La CLE ne décolère pas

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Après avoir bloqué l’accès au campus de Targa Ouzemour, la semaine passée, en guise de contestation del’exclusion de plus de 600 étudiants, la coordination locale des étudiants (C.L.E) de l’université de Béjaïa a réinvesti le terrain, avant-hier matin, en tenant un rassemblement devant la bibliothèque centrale dudit campus afin deréclamer la réintégration immédiate de tous les exclus, l’assurance de l’accès au master sans conditions et avec le respect des choix de l’étudiant ainsi que l’amélioration des conditions sociopédagogiques.

«Après avoir entamé deux rassemblements suivis de la fermeture du campus de Targa Ouzemour, les étudiants ont commencé à prendre conscience de la nécessité de lutter contre les décisions qui tendent à les exclure et à réduire leur chance d’obtenir un diplôme », peut-on lire dans un communiqué rendu public en marge du rassemblement d’hier où, d’ailleurs, une pétition a été ouverte et destinée à l’ensemble des étudiants et enseignants désirants soutenir les revendications de la C.L.E, un organisme appuyé par 11associations et comités de cités. Un second rassemblement s’est tenu, hier, au niveau du campus d’Aboudaou dans le but de débattre avec les étudiants de « la mise en application de l’article 34 de l’arrêté 72 datant de novembre 2011 auquel le recteur s’est référé et qui n’est appliqué qu’en partie, sachant qu’il stipule la nécessité d’un suivi de réorientation des étudiants en situation d’échec, par une équipe de formation censée les aider à avoir un bon parcours et un diplôme digne de ce nom », ont déclaré les représentants de la C.L.E qui n’ont pas hésité à nous informer que l’application en partie de cet article ne fait qu’attiser la colère des étudiants et les pousse à  investir la rue. De ce fait, ils accusent les responsables de l’université d’être des « briseurs d’avenir et de carrière » de plusieurs jeunes mis dans la rue sans aucun diplôme : « l’administration qui au lieu d’essayer d’encourager les étudiants dans leur formation et de créer un climat d’étude favorable, se contredit avec cet article (34 ndlr) et se voile la face pour nous attaquer et nous calomnier ». Face à cette situation, pour ces étudiants, l’espoir serait dans leur mobilisation, c’est ainsi qu’ ils ont appelé toute la communauté estudiantine à être solidaire avec leurs camarades exclus et, surtout, à mettre fin à ce qu’ils ont nommé « l’injustice au sein de notre université »,  et ce, à travers une marche programmée pour aujourd’hui et qui s’ébranlera du campus de Targa Ouzemour vers le siège de la wilaya où un sit-in aura lieu.

Hafid Nait Slimane

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