Le mouvement citoyen regroupant des habitants des quatre communes de la daïra de Chemini, créé pour réclamer le gaz de ville, réitère sa volonté de faire pression jusqu’à satisfaction de ses revendictions.
Pour la deuxième fois de suite, et ce en l’espace d’une semaine, ce mouvement a appelé à une grève générale des commerçants suivie de la fermeture de la RN 26 au niveau des lieudits Maakal et Boutagout ainsi que les accès des CW. Cette journée de mercredi 19 novembre met en léthargie totale l’ensemble des quatre communes de la daïra de Chemini. Autant dire une réplique de la journée de dimanche 16 novembre. À noter que les pharmacies et les hôpitaux ne sont pas concernés par ladite grève afin d’éviter à la population locale les désagréments et autres tracasseries liées à la santé publique. Ces actions radicales à répétition laissent le torchon brûler entre le chef de l’exécutif de la wilaya de Béjaïa et la coordination des citoyens de la daïra de Chemini. Ces derniers n’ont cessé de tirer à boulets rouges contre celui qu’ils représentent comme étant derrière le blocage de bon nombre de projets de développement de la wilaya de Bgayet. Le premier magistrat de la wilaya, A.H.Touhami, se défend de son bilan à la tête de l’exécutif de wilaya en réitérant, via les ondes de la radio locale et des conférences de presse, sa détermination à ne pas fléchir devant les diatribes et les invectives visant à souiller sa propre personne. Le retard qu’accuse la wilaya en termes de développement tous azimuts crée une tension palpable entre les élus locaux et une population locale se sentant désabusée et reléguée au second rang. Cette dernière impute les maux qu’elle endure aux responsables locaux, lesquels évoquent « une main visible » responsable à leurs yeux de la situation de blocage que vit la wilaya.
Bachir Djaider