Les travailleurs de la santé en grève de trois jours

Partager

La grève de trois jours à laquelle a appelé la coordination de la santé UGTA de la wilaya de Tizi-Ouzou a été suivie à plus de 80%, a-t-on appris de M. Saidani, membre de la coordination. Ce mouvement de protestation a été décidé par les syndicalistes pour dénoncer la passivité de la tutelle et de la direction locale devant les doléances des travailleurs du secteur qui «n’ont trouvé aucun écho auprès des responsables». Cette grève a été précédée par un sit-in devant le siège de la direction de la santé et de la population locale. La plateforme de revendications, dont nous détenons une copie, comporte 24 points qui, affirment les grévistes, ne visent pas seulement les intérêts du personnel mais aussi et surtout une meilleure prise en charge du malade. Parmi les problèmes soulevés figure l’affaire des sages femmes et des médecins généralistes présentés devant la justice, le problème des vacataires et de leur surexploitation, le problème de recrutement des pré emplois à Aïn El Hammam et Larbâa Nath Irathen, ainsi que celui des avancements et des promotions. Les grévistes abordent également et entre autres le problème de la formation pour les ISP et les grades supérieurs, les corps communs, la prime de contagion non payée et celle de performance. M. Saidani soulignera par ailleurs que la grève a été massivement suivie dans toutes les structures dont le personnel sont affiliés à l’UGTA : «Nous avons enregistré plus de 80% (tous corps confondus) de taux de suivi pour la première journée de débrayage au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou». Par ailleurs, et contactés pas nos soins, les responsables de certains établissements hospitaliers de Tizi-Ouzou nous diront que la grève n’a absolument pas été suivie. C’est le cas du CHU Nedir Mohamed, dont le directeur général, Dr Ziri, nous déclarera : «la grève n’a pas été suivie». Même son de cloche du côté de la clinique Sbihi Tassadit: «Tout le personnel est sur place et le travail marche comme à l’accoutumée», affirmera, la directrice de l’établissement, Mme Ifrène. Du côté des établissements de proximité de santé publique, M. Ammarkhodja Nasserdine de l’EPSP de Ouacifs affirme lui aussi que la grève n’a guère eu d’impact sur le déroulement du travail : «Le taux de suivi n’a pas dépassé les 10%», dira-t-il, en précisant : «La grève a été observée uniquement à la polyclinique de Ouacifs, alors que les autres polycliniques n’ont pas suivi le mot d’ordre».

M.Z

Partager