Le flou persiste

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Les travailleurs de l’unité de textile, spécialisée dans la chemise et connue sous le nom de la Chemiserie du centre, sise à 500 mètres du chef-lieu de Larbâa Nath Irathen, sont toujours en grève. En effet, la situation perdure toujours et ce depuis plus de cinq (05) mois, soit depuis le 21 juillet dernier, date du début du mouvement de grève lancé par des travailleurs de la dite entreprise. Pour rappel, la Chemiserie du centre a été secouée par un mouvement de grève sans précédent, qui a devisé les travailleurs en deux groupes antagonistes : Le premier groupe de travailleurs dénonce les mauvaises conditions et la mauvaise gestion de l’usine et réclame le départ du premier responsable et son adjoint. Alors que le second groupe affirme que tout va bien, et soutient leur directeur et son adjoint. De ce fait, à chaque fois que l’un de ces antagonistes entreprend une action, l’autre riposte par une contre action, ce qui plonge l’usine dans une impasse depuis des mois. Il est évident que, dans de tels conflits, chacune des deux parties essaye d’avoir raison et de pilonner l’autre. Et dans ces conditions, la véracité des informations reste très difficile. D’ailleurs, les nombreuses actions menées par les grévistes laissent à entendre, selon les grévistes, que le premier responsable, à savoir M. Kaci, est relevé de ces fonctions et qu’un autre est nommé par intérim, à la tête de la direction. Alors que les non grévistes nous ont affirmé que le directeur, à savoir M. Kaci, est toujours à la tête de la direction. Est-ce une rumeur ? Impossible de vérifier la véracité des faits. Pour rappel et pour se faire entendre, les grévistes ont dû faire recours à plusieurs actions, à savoir des sit-in devant les sièges de l’APC et de la daïra de la localité en question, marche pacifique au niveau du chef-lieu, fermeture de la RN15, mais en vain. Toutes leurs actions sont tombées à l’eau. De leur côté les non grévistes ont répondu à ces grévistes par des actions et des mouvements de contre grève, tel qu’une marche pacifique au niveau du chef-lieu pour afficher leur soutient à leur directeur. Pis encore, depuis toute la durée de la grève, les travailleurs sont restés sans salaires. La population de son côté n’hésite pas à afficher son inquiétude vis-à-vis de cette usine et de cette situation qui a trop duré. Et à ce rythme, les choses risquent de s’aggraver. En effet, si ladite usine ne satisfait pas les nombreux marchés qu’elle a entrepris, cela risque d’influencer et de se répercuter négativement sur l’usine et certains redoutent même sa fermeture. Enfin, étant donné que c’est la seule usine implantée dans la région et qui emploie un grand nombre d’ouvriers et nourrit près de 200 familles, la population souhaite que les responsables trouvent une solution louable à cette situation, dans les plus brefs délais, avant que se soit trop tard et avant que les choses ne se dégénèrent davantage, car sa fermeture aura de graves répercussions sur la région.

Youcef Ziad

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