Le wali répond à ses détracteurs

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Suite à la cacophonie qui a régné, ces jours-ci, dans la wilaya de Béjaïa, et aux accusations proférées à l’encontre du wali par les élus du FFS, Hamou Ahmed Touhami a organisé une conférence de presse, hier matin, en présence des membres de son exécutif.

Deux heures durant, il répondra à ces accusations et tentera de minimiser les choses d’autant plus que les protestataires ont voulu, selon lui, coûte que coûte, les amplifier. «Je respecte le FFS au même titre que les autres formations politiques et je voue un immense respect à son leader Hocine Aït Ahmed à qui je souhaite un prompt rétablissement », dira, de prime abord, le wali. Pour démembrer ce qui a été dit durant le rassemblement tenu, la semaine dernière, par les élus du FFS devant le siège de la wilaya, l’orateur soulèvera tous les points. Ils m’accusent, dira-t-il, « d’avoir ouvert le dossier de l’alcool à mon arrivée dans la wilaya alors que je me suis attelé en premier à visiter les communes de la wilaya pour prendre connaissance de la situation. Le dossier de l’énergie a été ma deuxième priorité car la région faisait l’objet de délestages fréquents suite à l’instabilité de courant électrique et avait le plus faible taux de raccordement au gaz de ville. Les 103 terrains attribués dans le cadre du Calpiref, la mise en conformité des lieux de culte, les logements de Sidi Ali Lebher, l’affaire des cabarets de Tichy et, entre autres, la régularisation des débits de boissons alcoolisées, rien n’a été laissé au hasard ». Pour ces derniers, l’orateur avancera le chiffre de 68 régularisations sur près d’un demi-millier de débits qui activent avec un simple registre de commerce alors que cette activité est soumise au respect de certaines clauses. D’ailleurs, il profitera de la présence de la presse pour lancer un appel à tous les concernés de se rapprocher, sans aucun intermédiaire, des services de la DRAG pour régulariser leurs situations. Façon de dire qu’il n’y a ni corruption ni piston dans cette affaire de régularisation. Pour se positionner en wali qui relève les défis, il insistera sur les 80 opérations qu’il avait trouvées à son arrivée non encore lancées pour un problème du foncier, pourtant inscrites, selon lui, en 2005. Il s’enorgueillira d’avoir endigué 90% d’entre-elles. Il n’hésitera pas à s’attaquer aux parlementaires et élus à l’APW du FFS, dont le président contre lequel il a déposé deux plaintes. 

L’une pour insultes et diffamation et l’autre auprès de la chambre administrative pour faire annuler la délibération d’approbation du BP faite en l’absence de l’administration. Afin de rejeter toutes les accusations, le wali donnera la parole à ses collaborateurs qui feront part du taux d’avancement des projets les plus importants inscrits à l’indicatif de la wilaya. C’est ainsi que l’assistance saura que 51 kilomètres sur les 85 à réaliser dans la wilaya de Béjaïa du projet de la pénétrante ont été libérés dont 48 sont en plein travaux. D’ailleurs, selon le chef de projet, d’ici la fin de l’année, il y aura une livraison partielle. Avec les 4.700 kms qui seront réalisés d’ici 3 ans, plus de 200.000 foyers sur les 275.000 que compte la wilaya de Béjaïa seront branchés au réseau de gaz de ville. L’échangeur des 4 chemins, l’aménagement des gorges de Kherrata, le CHU, le stade, la prise en charge de la région sur le plan hydrique avec notamment la future station de dessalement, le rail, le téléphérique, le tramway, le plan de circulation du chef-lieu, tout a été développé. Le temps pris par le wali et ses collaborateurs pour présenter la situation de la wilaya, n’a pas permis aux journalistes de poser beaucoup de questions alors qu’ils s’attendaient à une véritable conférence de presse.

A. Gana 

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