Six personnes auditionnées

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Le feuilleton de la SARL El Waâd Sadek continue d’alimenter l’actualité. Une tragi-comédie qui mêle l’absurde à l’irrationnel, avec un zest d’impunité de la part des pouvoirs publics.

Ainsi, dans une énième vidéo postée, la semaine passée, sur les réseaux sociaux, le fondateur de cette Sarl, M. Salah Moulay, qui est, faut-il le rappeler, sous le coup de cinq mandats d’arrêt, promettait à ses créanciers de les rembourser « jusqu’au dernier centime ».  Dans cette vidéo, M. Moulay annonçait également la réouverture du siège de ladite entreprise, sise à la sortie sud de la commune de Sour El-Ghozlane. Cette annonce, aussi incongrue soit-elle, car la SARL en question demeure toujours en faillite et son propriétaire « introuvable », a fait courir les créanciers des quatre coins du pays. Des citoyens désappointés, désabusés et prêts à croire tout et son contraire à propos de M. Moulay. Ainsi, dans la matinée d’avant-hier, des dizaines de personnes, toutes ayant au moins 200 millions de centimes de créances auprès de cette Sarl, se sont rassemblées devant le siège de l’entreprise afin de réclamer leur argent.  Comme il fallait s’y attendre, aucun centime ne leur a été remboursé. Quelques temps après, aux alentours de 10h du matin, les éléments de la gendarmerie nationale ont fait irruption au niveau du siège de cette entreprise déclarée en faillite et de ce fait, juridiquement illégale. Les gendarmes ont procédé à une véritable rafle, en embarquant les employés qui se trouvaient à l’intérieur et même des proches de Salah Moulay, le tout dans la panique et la confusion générale. Suite à quoi et selon nos informations, les prévenus au nombre de six ont été auditionnés et relâchés dans la soirée de la même journée. Curieusement, le propriétaire de la Sarl El Waâd Sadek, lui qui est si prompt à communiquer via son compte YouTube et les medias « amis », a, cette fois, préféré passé sous silence cette information. Quoi qu’il en soit, l’espoir pour les créanciers de percevoir un jour leur à argent, fond comme neige au soleil, car malgré ce que prétend M. Moulay, ce dernier et selon des sources proches de l’affaire serait lui-même « sur la paille » et n’aurait plus de quoi payer ses propres créances.

R. B. 

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