Le FFS aujourd’hui chez le FLN

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Poursuivant ses rencontres avec l’ensemble des acteurs politiques, et ce, dans le cadre des consultations bilatérales préliminaires en vue de la tenue de la conférence nationale du consensus, le FFS sera aujourd’hui, pour la seconde fois, chez le FLN. Cette rencontre qui fait suite à celle tenue le 21 octobre dernier entre les deux partis, et dont l’issue n’avait pas permis au FFS de s’assurer la participation du FLN à la CNC, permettra néanmoins à la délégation du FFS d’« exposer les avancées réalisées à la suite de ses contacts avec les autres acteurs politiques », mais aussi « pour susciter la décision de participation effective du FLN à cette conférence », selon un communiqué du FFS parvenu à notre rédaction. De par le poids du FLN en matière de représentativité au sein des institutions de l’Etat et son ancrage, il est évident que sa participation au CNC du FFS donnera davantage de crédit à cette initiative que les responsables du FFS assimilent à une véritable sortie de crise. Or, si le FLN avait mis des réserves quant à sa participation à ce grand conclave, c’est uniquement en raison de certaines « lignes rouges » qu’il ne fallait pas franchir, telles que la légitimité du mandat présidentiel, qui reste un préalable indiscutable. À ce propos, l’on se rappelle la sortie du secrétaire général du FLN, Amar Saadani, à l’issue de sa rencontre avec la délégation du FFS au mois d’octobre dernier, où il avait clairement affiché ce qui pourrait empêcher son parti d’y participer. « La légitimité du président Bouteflika n’est pas négociable et le refus de la transition politique sont des préalables indiscutables », avait- il tonné. Côté FFS, cette incontournable préalable du FLN ne semble d’ailleurs pas constituer un point de discorde dès lors que le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou, semble à l’aise pour accorder les violons, en déclarant qu’il y a «un président en exercice et qu’il fallait faire avec », et ce, bien après sa première rencontre avec le FLN. Ce qui pourrait signifier que, pour le FFS, la question de la légitimité du président Abdelaziz Bouteflika ne se pose pas et que, désormais, la participation du FLN à cette conférence nationale du Consensus, que le FFS prépare intensément, semble être acquise.

Ferhat Zafane

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