Les étudiants en Sciences de la terre et de l’univers interpellent le ministre

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Les étudiants de la filière Science de la terre et de l’univers, de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, dénoncent les nouvelles dispositions qui les privent de leur droit de bénéficier de frais de mission et des indemnités pour les stages effectués sur le terrain. Ils interpellent à cet effet le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique afin de revoir les procédures en vigueur. Ces étudiants du département des Sciences biologiques et des sciences agronomiques à l’université Mouloud Mammeri se disent lésés. Et pour cause, ils sont privés des indemnités journalières, et des frais de mission pour les sorties pédagogiques. C’est ce que souligne leur collectif qui s’est présenté hier, à la rédaction. Ils affirment que ces sorties sont pourtant essentielles dans le cadre de leurs stages où le terrain est privilégié. Cette situation est le résultat d’un décret exécutif, le 13-306, datant du 31 août 2012 portant organisation des stages pratiques en milieu professionnel. Les étudiants dénoncent l’impossibilité de la généralisation de la procédure qui exige la signature de convention avec des partenaires. Pour eux, cette pratique ne peut être généralisée à tous les stages de terrain qui sont organisés dans des milieux naturels. Les étudiants en Science de la terre et de l’univers sont, en effet, appelés à pratiquer des stages dans des lieux naturels, comme les chaînes de montagnes, les bassins sédimentaires et des Oueds, entre autres. Des endroits et milieux naturels, où réaliser des stages sous l’égide d’un quelconque organisme d’accueil ou partenaire pédagogique ou scientifique demeure impossible. « La signature d’une convention ne peut ainsi être établie, donnant lieu à une situation non conforme qui aboutit automatiquement au rejet définitif du versement des indemnités journalières des frais de missions des sorties pédagogiques des étudiants », soulignent les représentants de ces derniers. Ajoutant que « le déroulement des stages est freiné ». Les étudiants expliquent avoir frappé aux portes de l’administration universitaire locale. Celle du doyen de la faculté mais aussi du recteur de l’université notamment, afin de tenter de trouver une issue au problème. « Mais on nous signifie à chaque fois que le problème les dépasse », diront les étudiants. C’est pour cette raison d’ailleurs que cette fois-ci ils interpellent directement le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans une lettre dont nous détenons une copie. Par ailleurs, les étudiants n’omettent pas de souligner que « les stages de terrain constituent la colonne vertébrale de la formation en  Science de la terre et de l’univers. Ceci, puisque d’une part ce sont des modules à part entières ». Ceci pour dire qu’une absence de note implique inéluctablement une défaillance. « D’autre part, ces stages sur le terrain sont l’essence même de la formation », écrivent-ils. Les étudiants soulignent par ailleurs dans la lettre adressée au ministère de l’Enseignement supérieure et de la recherche scientifique que l’administration « a déjà avisé le directeur général du budget au ministère des finances quant aux rejets du contrôleur financier n°421 et n°422 datant du 25 juin 2014 ». L’avis de l’administration datant du 25 décembre 2014 reste « sans suite à nos jours », expliquent les étudiants. Inquiets, ces derniers rappellent que « le calendrier du déroulement de nos stages de terrain doit être respecté faute de quoi notre formation sera inutile ». 

Tassadit. Ch.

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