A peine est-elle annoncée qu’on veut l’étouffer dans l’œuf. Il s’agit là de la zone d’activité projetée à Fréha. Une commune toujours aux abois en matière de développement, à cause de ses ressources financières très limitées. Cette zone, si elle venait à se concrétiser, serait une véritable bouffée d’oxygène pour la municipalité. Hélas, celle-ci risque fort de ne pas voir le jour, malgré toute la volonté affichée par son initiateur, l’exécutif communal en l’occurrence. En cause, l’opposition de certains citoyens. Encore une, doit-on dire. Car cela est nullement propre à la commune de Fréha, encore moins à cette zone d’activité. C’est pratiquement toute la wilaya de Tizi-Ouzou, voire la Kabylie, qui en souffre. Combien de décharges publiques, de CET, de routes, de réseaux d’assainissement, de gaz, de châteaux d’eau, de transformateurs d’électricité… n’ont pas été réalisés à cause d’oppositions. La notion d’utilité publique n’est qu’un vain mot à Tizi-Ouzou et ailleurs. Résultats : les poubelles sont partout, à tel point que la région est devenue une décharge à ciel ouvert. Des foyers sont encore dépourvus de gaz et d’électricité. Des projets routiers sont encore en souffrance, plongeant des villes et des villages dans l’isolement. En un mot, la région en pâtit et reste à la traîne en matière de développement. Un constat alarmant, dont la responsabilité n’incombe pas exclusivement aux pouvoirs publics, encore moins aux autorités locales. Cette situation en somme devra secouer les uns et les autres et les inciter à être souples. C’est de la sorte que la région pourra sortir, un jour peut-être, la tête de l’eau. Sinon, la descente aux enfers se poursuivra. Mais jusqu’à quand ? Ce n’est pas en agissant de la sorte que nous pourrons atteindre le niveau de développement atteint par les autres wilayas. Imaginons un instant que cette fameuse zone d’activité prévue dans la commune de Fréha soit concrétisée ! C’est toute la région qui en bénéficiera, en premier lieu la population. Des jeunes trouveront leur compte à travers les postes d’emploi qu’elle générera. Le commerce fleurira. Avec les rentrées d’argent qu’elle permettra, la commune réalisera plusieurs projets. Bref, Fréha se métamorphosera. Ce n’est là qu’un exemple. Si tous ces projets bloqués par les oppositions se réalisent, la Kabylie connaîtra des jours meilleurs. Quel rêve ! Pour ce faire, les mentalités doivent certainement changer. Un jour peut-être. L’espoir n’est en tous cas pas interdit.
M.O.B