Marche contre la cherté de la vie

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Des dizaines de citoyens de la ville de Béjaïa ont marché hier, de la Maison de la culture Taos Amrouche vers le siège de la wilaya, pour protester contre la cherté de la vie et les augmentations excessives des produits de large consommation. Les manifestants, qui ont répondu favorablement à l’appel de l’Association de défense et d’information des consommateurs de la wilaya de Béjaïa (ADIC), brandissaient des pancartes et des affiches sur lesquelles nous pouvons lire : « Béjaïa capitale de la cherté de la vie », « Ssuq yerna, ljib yexla » (les prix ont augmenté les poches vidées) ou encore « Pays riche, peuple pauvre ». Par cette action de protestation, l’ADIC entend interpeller les responsables concernés, notamment la DCP, pour « mettre fin à la cupidité de certains commerçants, sans loi ni foi ». « Les citoyens et citoyennes de la ville de Béjaïa souffrent ces derniers jours des hausses inexpliquées des prix de nombreux produits, à cause de l’absence des activités du contrôle économique et un laisser-aller total de la part des autorités locales, dont la direction de la concurrence et des prix », a indiqué A. Yanis, président de l’ADIC. Ce dernier estime que la cherté de la vie dans la wilaya de Béjaïa a dépassé tout entendement. « Notre ville est devenue la capitale de la cherté de la vie. Il y a des augmentations unilatérales et fantaisistes qui ont pour conséquences la frustration des consommateurs et l’aggravation de leur pauvreté », a-t-il déploré. Par ailleurs, A. Yanis s’étonne du fait que les prix des produits issus de la wilaya de Béjaïa sont plus élevés que ceux affichés dans les autres wilayas. « Expliquez-moi comment cela fait-il que le prix des œufs et de la sardine, dont notre wilaya est productrice, pratiqués par les commerçants de la ville sont plus excessifs que ceux affichés dans les autres wilayas qui s’approvisionnent en ces produits depuis Béjaïa », s’est indigné ce militant associatif. En outre, les consommateurs s’élèvent énergiquement contre les pratiques de certains commerçants de denrées alimentaires qui imposent aux acheteurs du lait en sachet pasteurisé le lait de vache. « À chaque fois que j’achète quatre sachets de lait pasteurisé le commerçant m’impose un sachet de lait de vache, alors qu’à la maison personne ne veut le consommer. Je trouve cela anormal », a indiqué un citoyen de Béjaïa. Bien que la Direction du commerce ait annoncé dans le passé que la vente concomitante est interdite, beaucoup de commerçants persistent dans leur démarche unilatérale, en toute impunité.

Boualem Slimani 

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