Ni brigade de gendarmerie ni sûreté urbaine

Partager

Tout comme de nombreux chefs-lieux de communes de la wilaya, celui de Bounouh est dépourvu de toute structure sécuritaire. La dernière à être démantelée est celle de la garde communale.  » Quand il y avait la garde communale, on était tout de même quelque peu  rassurés. Maintenant, la peur gagne de plus en plus les citoyens. Personne ne peut laisser son local sans surveillance. Dès la tombée de la nuit, tout le monde se demande ce qui va se passer », nous dira un habitant du chef-lieu, accosté devant le siège APC. Avec d’autres personnes, cet interlocuteur évoquera l’action décidée par les habitants et les commerçants de M’Kira, dans la région de Tizi-Gheniff, afin d’exiger des pouvoirs publics de mettre en place une structure de sécurité qui combattrait surtout les délinquants et les malfaiteurs qui écument toute leur municipalité. Dans ce petit centre urbain, ces résidants nous apprendront que les vols se sont multipliés, notamment durant cette période hivernale.  » Il y a des citoyens qui, au petit matin, n’avaient trouvé dans leurs étables aucune bête. Des vols de sacs d’olives ont été signalés dans de nombreux villages. Et il faut vous dire aussi que des groupes armés continuent à dresser des faux barrages à Thala Oullili », ajoutera un autre interlocuteur. Devant ce manque, aussi bien les comités de villages que les autorités souhaitent que leur commune soit dotée en urgence de tels services, afin de mettre fin à cette peur. Selon une source proche de l’APC, une commission avait visité les locaux de l’ex-garde communale pour les aménager en brigade de gendarmerie nationale, mais ils étaient jugés non conformes. Du coup, elle a été orientée vers un autre lieu pour exproprier un citoyen car, rappelons-le, dans cette commune, il n’existe aucune parcelle où implanter un quelconque projet aussi important soit-il. À entendre la même source, même si ladite commission avait pris les photos de l’endroit indiqué aucune information n’a encore filtré à ce sujet.  » Nous attendons toujours une réponse. La question sécuritaire est sensible « , conclura notre source. Aussi, de telles structures sont indispensables dans cette contrée située en haute montagne et en face du massif du Djurdjura, qui sert toujours de zone de repli aux activistes de l’ex-GSPC. Généralement, c’est en traversant la région d’Ath Smail que ceux qui commettent des actes sur les routes de Boghni tentent de gagner la wilaya de Bouira », estimera une autre source contactée à ce sujet. C’est dire qu’une telle structure est indispensable pour lutter non seulement contre ces poches résiduelles du terrorisme, mais aussi contre le banditisme, et ce, sans réduire le rôle qu’elle jouera pour protéger les personnes et leurs biens.

Amar Ouramdane

Partager