Des dizaines d’habitants de la cité précaire Soumari, sise au cœur du chef-lieu de wilaya, se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de la daïra pour réclamer leur recasement dans des logements décents. Plus d’une centaine de familles vivent dans des gourbis et baraques de fortunes érigés dans ce quartier, qui reste l’un des points noirs de la ville de Béjaïa. Ces familles, qui vivent dans des conditions aussi précaires que dangereuses, déplorent leur exclusion de la dernière distribution de logements dans la commune de Béjaïa. Les multiples promesses de recasement dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, faites par les autorités locales, aux occupants de ces masures, tardent à voir le jour, d’où la montée au créneau de ces familles en détresse. Le décor qu’offrent ces maisonnettes est des plus désolants. En été ces sinistrés sont rongés par la chaleur qu’attirent les toitures faites en feuille de zinc ou en métal et en eternit, alors qu’en hiver, ils souffrent du froid glacial. Les chaleurs, les infiltrations d’eau de pluies et l’humidité faute de commodités élémentaires pour une vie décente, empoisonnent le quotidien de ces familles.
B. S.