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Afin d’assurer une meilleure maîtrise du commerce extérieur : Le gouvernement passe à l’action

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« Il est temps de développer le commerce extérieur et l’économie nationale notamment après la chute des recettes pétrolières, sachant que 93% des exportations sont des hydrocarbures », a affirmé, hier, à Alger, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.

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Intervenant lors de l’ouverture de la conférence nationale sur le commerce extérieur, le Premier ministre a appelé à améliorer ce secteur qui reste caractérisé par plusieurs pratiques illégales, notamment l’escroquerie et les faux registres de commerce. À cet effet, M. Sellal a fait état de plusieurs décisions qui seront prises lors de la prochaine loi de finance complémentaire, « pour améliorer et maîtriser tout ce qui concerne l’économie nationale et le commerce extérieur », a-t-il assuré. Sellal a affirmé que la LFC 2015 «comprendra des décisions et des mesures visant à assurer une meilleure maîtrise du commerce extérieur à travers, notamment, la lutte contre la corruption et la fraude dans le financement des importations pour mettre fin à l’anarchie qui caractérise cette activité ». Et de poursuivre « Il est temps de lutter énergiquement contre la corruption et la fraude, et ce, conformément aux lois de la République ». « Il faut avoir une classe d’importateurs et d’exportateurs professionnelle », a insisté M. Sellal, qui a estimé que le pays possède une base économique qui permet de développer ce secteur, en utilisant le commerce extérieur. Le Premier ministre a considéré en outre,  que le retour au crédit à la consommation, qui entrera prochainement en vigueur, contribuera également dans l’amélioration de la maîtrise du commerce extérieur en soutenant la production nationale et, partant, en réduisant la facture des importations. Dans ce sillage, le Premier ministre a indiqué qu’il est temps d’aller vers l’économie émergeante. « Nous avons tous les moyens matériels et intellectuels pour être un pays émergeant ». Par ailleurs, le Premier ministre a mis en exergue la situation de l’économie nationale qui, selon lui, reste « stable, en dépit de la chute des prix du pétrole », a estimé M. Sellal. Ce dernier a indiqué que la liquidité bancaire est estimée à 2 324 milliards de dinars, ce qui permet, selon lui, de poursuivre les investissements. « On a demandé aux banques de faciliter les crédits à l’économie », a-t-il dit. Pour ce qui est du taux de la liquidité informelle, cette dernière avoisine les 3 700 milliards de dinars, selon M. Sellal, qui a mis l’accent sur la nécessité de corriger ce déséquilibre. Le conférencier a tenu à rassurer également sur les réserves de changes et le fonds de régulation, et les dettes qui ne représentent pas un risque pour l’avenir du pays. En revanche, le Premier ministre n’a pas manqué d’appeler à la rationalisation des dépenses publiques, en écartant l’annulation des projets d’investissements. Selon lui, la politique du gouvernement est axée sur trois points essentiels. Il s’agit de la promotion du commerce extérieur, la diversification de l’économie nationale, en sortant d’une manière radicale de la dépendance pétrolière, et l’intégration dans les espaces économiques régionaux et internationaux.

Samira  Saidj

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