Le P/APW interpelle le wali

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L’Assemblée populaire de wilaya de Béjaïa étant en situation de dysfonctionnement depuis plusieurs mois, le wali, Hamou Ahmed Touhami, semble ne donner aucun crédit à celle-ci.

En tous les cas, c’est ce que révèle l’attitude du premier magistrat de la wilaya, qui continue d’ignorer  les correspondances du P/APW. Dans une énième lettre, envoyée par le P/APW Mohamed Bettache au premier chef de l’exécutif, datant du 30 mars dernier, il regrette la fin de non recevoir réservée par le wali à ses multiples correspondances. «En dépit de mes différents envois, j’ai le regret de constater qu’aucune réponse ne m’est parvenue à ce jour», a-t-il déploré dans sa missive. Le wali de Béjaïa a été destinataire d’au moins cinq envois entre le 02 et le 18 février dernier, lit-on dans la lettre qui lui a été envoyée par le P/APW. Ce dernier avait sollicité entre autres, des CD d’enregistrement des travaux des sessions précédentes et une situation sur le CALPIREF. Pour le P/APW, le silence observé par le wali devant ses correspondances est synonyme de violation du code de wilaya. «Nous nous interrogeons sur ce mutisme qui constitue un frein en matière de communication, de concertation et de coordination entre les institutions (Wali et APW), qui s’inscrit en violation des dispositions de la loi 12/07/ du 21/02/2012, portant code de wilaya, notamment son article 67», a estimé Mohamed Bettache. Tout en reconnaissant la paralysie de l’APW, l’élu FFS juge injustifiée l’attitude du wali, d’autant plus que l’institution élue n’est pas officiellement dissoute. «Je vous rappelle, Monsieur le Wali, que même si l’Assemblée Populaire de Wilaya, reconnue par la constitution et élue au suffrage universel, est en état de dysfonctionnement pour des raisons connues de tous et dont vous êtes informé cela ne signifie en aucune façon que l’Assemblée est dissoute pour ignorer sa demande», a-t-il souligné. Pour rappel, l’APW de Béjaïa est en situation de blocage depuis décembre 2014, lorsque la majorité avait basculé dans le camp de l’opposition, issue d’une alliance FLN-RCD-FS (forum socialiste). La nouvelle majorité avait réclamé à plusieurs reprises, la tenue d’une session extraordinaire pour le renouvellement des commissions permanentes et des vice-présidences. Une revendication que le P/APW Mohamed Bettahce refuse de satisfaire à ce jour. Ce bras de fer entre l’opposition et le P/APW FFS a plongé l’institution élue dans une impasse, pénalisant ainsi le développement de la wilaya. Les parties opposées dans ce conflit se renvoient  la responsabilité de ce blocage, qui n’a que trop duré.

Boualem Slimani

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