Bouzeguène se mobilise pour l’environnement

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Devant la situation environnementale désastreuse que vivent les citoyens de la commune de Bouzeguène, l’assemblée populaire a pris des dispositions pour mettre un terme à la prolifération des décharges sauvages au chef-lieu et au plateau de Louda. En effet, en plus du tri des déchets que la maire encourage, un programme de collecte a été affiché partout au chef-lieu et à Louda, afin d’informer les gens sur la nécessité de s’impliquer dans la protection de l’environnement et éviter les résultats catastrophiques que peut engendrer l’omniprésence des ordures jetées anarchiquement. Les fumées des  déchets brûlés et les odeurs nauséabondes qui persistent depuis plus de neuf mois sont un réel danger pour la santé publique et personne n’est donc à l’abri. L’APC de Bouzeguène demande aux habitants du chef-lieu de préparer leurs sacs-poubelles avant le passage du camion chargé du ramassage, de 7h à 8h tous les dimanches et mardis. Quant aux citoyens de Louda, le camion passe récupérer les ordures ménagères les lundis et mercredis, aux mêmes horaires. Les jeudis sont réservés pour le ramassage des déchets de quelques institutions publiques, à savoir le parc communal, le centre des handicapés, la police, l’école primaire de Bouzeguène centre, la polyclinique de Louda, l’unité de soins de Bouzeguène, la protection civile et les CEM Akli Amar Hamadi, Mohand Saïd Hour et celui de Sahel. Par ailleurs, les autorités, à leur tête le responsable de la commission de l’environnement de l’APC de Bouzeguène, lancent un appel aux villageois de ne plus ramener leurs déchets pour les jeter au chef-lieu et à Louda, car, dira-t-il, le centre-ville appartient à tous et nous devons faire en sorte de le protéger. Les citoyens sont également appelés à contribuer aux activités de valorisation des déchets, le tri  sélectif devant se faire à domicile, et une entreprise que l’APC désignera se chargera de la collecte et du transport. C’est une façon d’aider les gens qui veulent travailler dans le recyclage et ils sont nombreux dans la région. Les ordures ont une valeur, c’est de l’argent et un bon pas vers une meilleure économie. Plusieurs villages se sont dotés de centres de tri, suivant l’exemple des pays développées, et ce grâce au mouvement associatif et toutes les actions qu’il mène avec l’aide des chercheurs universitaires du domaine, à l’image de Hamoum Arezki et ses étudiants qui font un travail extraordinaire en menant des campagnes de sensibilisation dans les écoles. « En attendant la solution définitive que représente le centre d’enfouissement technique, nous devons avancer et régler progressivement le problème des ordures. Aujourd’hui, nous comptons près de 80 décharges sauvages au niveau de la commune de Bouzeguène et c’est une vraie calamité. Cela nous expose à plusieurs maladies respiratoires et autres. Nous n’avons pas d’autres choix que le tri des déchets. Je lance un appel aux citoyens de respecter les horaires de dépôt  des ordures ménagères, nous sommes tous concernées », dira Babou Ahmed, responsable de la commission de l’environnement. Dans le but  d’assurer le bon déroulement de l’opération et l’implication des citoyens, l’assemblée populaire de Bouzeguène compte élaborer un programme de sensibilisation et de communication, allant jusqu’au porte-à-porte pour que chaque citoyen de Louda et de Bouzeguène centre soit au courant du danger et puisse lui-même changer les choses. Pour résoudre le problème à jamais, il suffit d’en prendre conscience et s’armer de volonté.                      

           

Fatima  Ameziane

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