Un tronçon de la RN9 toujours fermé

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La saison estivale sera ouverte, comme chaque année, le 1er juin prochain, soit dans un mois et quelques jours, maisla station balnéaire d’Aokas risque de ne pas être au rendez-vous.

Les automobilistes, fort nombreux en été seront confrontés au problème de circulation. Celle-ci est, d’ailleurs présentement, difficile, au niveau de la route nationale n° 9, à l’entrée Ouest de la commune, car un tronçon de la voie de droite, en y allant de Bejaïa, est fermé afin de permettre aux éléments de l’entreprise nationale de réalisation d’ouvrages souterrains (ENROS), spécialisée dans le déroctage, d’y travailler aisément. Les travaux consistent en la purge et la sécurisation du site après le spectaculaire écroulement d’une série de rochers qui s’est produit, le 24 février dernier. Au lendemain de ce drame, lequel a été à l’origine de la mort de sept personnes et causé des blessures à dix sept autres, des spécialistes se sont rendus sur les lieux pour faire un constat et une situation a été présentée au ministre des travaux publics. À la lumière des conclusions de ces experts, des décisions ont été prises, à savoir une opération urgente de déroctage et une étude sur les actions pérennes à entreprendre pour sécuriser définitivement la falaise du cap d’Aokas. Ainsi donc, l’opération de déroctage a été entamée, une semaine plus tard, mais avait pris fin au bout de moins d’un mois et depuis la route est toujours rétrécie et les travaux à l’arrêt. Selon une source proche de la direction des travaux publics, l’entreprise en charge du projet a achevé l’opération de déroctage et attend les conclusions de l’expertise pour entreprendre la suite des travaux. Selon toujours la même source, l’expertise a été lancée pour une solution définitive au problème. La première opération prévoyait de traiter tout le site surplombant la route, en purgeant tous les blocs instables soit en les éclatant, soit en précipitant leur chute. Pour ce faire, on devait recourir à l’usage du ciment expansif et non pas à l’explosif, pour gonfler et détruire les roches menaçantes. L’opération devait s’accompagner du déblaiement et du nettoyage de la partie de la route encore encombrée par les éboulis. Pourtant, un tas de rochers jonchent la route sur tout le linéaire de la falaise de laquelle se sont détachés les blocs. Si l’entreprise a achevé l’opération de déroctage pourquoi n’a-t-elle pas procédé au nettoyage ?  À l’époque, le directeur des travaux publics avait déclaré que le travail se fera par intermittence avec possibilité de déviation de la circulation par le chemin intercommunal menant de Tala Khaled via Timêerest vers Tizi N’Berber. Le confortement se fera par la suite par des ancrages et injection de ciment expansible. La réhabilitation de l’ex RN9, actuelle route touristique, détruite à deux endroits, est incluse dans le projet. Pour celui-ci, la réhabilitation de cette route touristique est nécessaire du fait qu’elle sert de rempart, une sorte d’amortisseur aux chutes de pierres. Il est utile de rappeler que cette dernière a été endommagée par le détachement d’une partie de montagne en mai 2004 déjà et la stabilisation de ces zones rocheuses n’est pas encore achevée, onze années plus tard. Le chantier est à la phase de béton projeté et, selon un agent de l’entreprise en charge du projet, les travaux s’achèveront avant le début de la saison estivale. Si les services concernés continuent à travailler à ce rythme qui fait que le confortement de la première partie de montagne, touchée par l’ancien éboulement, n’est pas encore achevé il est évident que la sécurisation du site qui avait fait l’objet, en février dernier, d’une chute d’une série de rochers ne se fera pas de sitôt. On dirait que le suivi ne se fait pas comme il se doit dans la wilaya de Bejaïa.  

A. Gana  

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