Le statu quo !

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La cinémathèque d’Akbou a abrité hier, une rencontre populaire animée par l’association de défense des intérêts des opérateurs économiques et des citoyens de la vallée de la Soummam pour informer la population locale et les propriétaires terriens concernés par le tracé du projet de dédoublement de la voie ferrée Béni Mansour-Béjaïa sur les résultats des réunions qu’elle a tenues, dernièrement, avec l’Agence nationale de l’étude et de suivi des réalisations et investissements ferroviaires (ANESERIF). En effet, cette association s’est réunie, début avril, au siège de l’ANESRIF, sis à Rouiba, avec les responsables de cette agence et les représentants des pouvoirs publics en vue de trouver un consensus autour du tracé à retenir pour ce projet structurant. Selon le président de cette association, les deux parties se sont entendues sur l’élaboration d’un programme de visites sur le terrain en présence des élus locaux des communes touchées par le tracé ferroviaire, des experts de l’ANESERIF et des représentants de la société civile pour désigner un tracé consensuel, qui minimisera les dégâts. Pour rappel, le directeur de l’ANSERIF avait présenté le 17 mars dernier, au niveau de la salle des congrès de la wilaya de Béjaïa, en présence des autorités locales, des élus et du mouvement associatif, l’étude relative au projet de réhabilitation et de dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Béni Mansour sur un linéaire de 87 km. Le tracé retenu dans cette étude, confiée à un bureau d’étude étranger, a été fortement contesté et rejeté par les habitants de la vallée de la Soummam et les opérateurs économiques de la vallée. « Nous ne pouvons pas accepter un tracé qui obligera la destruction de 32 unités de productions, 1 600 habitations, sept cimetières, trois mosquées et trois établissements scolaires », s’est indigné alors le président de l’Association de défense des intérêts des opérateurs économiques et des citoyens de la vallée de la Soummam. C’est sur proposition du wali de Béjaïa, dans une tentative d’apaisement, que les deux parties ont convenu de l’organisation de réunions de travail au siège de l’ANSERIF, pour chercher une solution consensuelle à ce problème. Actuellement, les habitants de la vallée de la Soummam attendent avec impatience la visite des responsables de l’ANESERIF pour une sortie sur le terrain. Le directeur de cette agence avait promis de se rendre en personne dans la région. Une manière de prouver sa bonne volonté de collaborer avec la société civile pour le choix d’un tracé consensuel. Notons que ce projet de dédoublement de la voie ferrée Béni Mansour-Béjaïa, sur un linéaire de 87 km, permettra, une fois réalisé de passer d’une vitesse de 70 km/h à 160 km/h pour le transport de voyageurs et à 100 km/h pour le transport de marchandises. Un montant de 106 milliards de DA a été consacré par l’État pour sa réalisation.    

Boualem Slimani  

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