Des employés réclament le départ du directeur

Partager

En signe de solidarité avec deux de leurs collègues de travail, dernièrement suspendu de leurs fonctions par le directeur de l’hôpital, des employés de l’Etablissement Public Hospitalier (EPH) de la commune d’Aïn-Bessem, au Sud-est de la wilaya de Bouira, ont observé hier un arrêt de travail, ponctué par un rassemblement de protestation devant le siège de l’administration de l’hôpital. En effet, et dès 08h30 du matin, plusieurs dizaines de blouses blanches (essentiellement des infirmiers et des médecins spécialistes) se sont retrouvées devant le portail du pavillon administratif pour manifester leur colère. « On proteste contre une décision qu’on considère abusive et arbitraire parce qu’elle est non fondée, donc injuste », a clamé l’un des protestataires, qui sera aussitôt relayé par un autre. «On se range du côté de nos collègues parce qu’on estime qu’ils étaient dans l’exercice de leurs fonctions et qu’ils n’ont commis aucune faute professionnelle ». Pour notre interlocuteur, cette nouvelle sanction n’est pas une première : « Ce responsable fait clairement dans l’abus de pouvoir et l’injustice. Depuis son installation plusieurs dizaines de nos collègues ont été licenciés. D’autres subissent des pressions, avec notamment la multiplication de sanctions financières et administratives. C’est tout simplement de la Hogra et ça ne peut pas continuer ! ». Les travailleurs protestataires reprochent également à ce directeur d’avoir « remis en cause le droit syndical des travailleurs et d’avoir interdit la tenue d’une assemblée générale du syndicat des paramédicaux, le SAP ». « Nous lui avons adressé une demande pour la tenue de l’assemblée générale élective, il y a 03 mois, mais à ce jour nous n’avons reçu aucune réponse. Le fait est clair, ce responsable nous bloque dans l’exercice dans notre droit syndical ! », dira un autre protestataire. Les dizaines de travailleurs, qui revendiquent l’ouverture d’une enquête ministérielle, n’ont pas cessé de dénoncer cet état de fait et les « agissements » de cette direction affirmant que la seule solution demeure le départ du directeur. « Nous réclamons son départ immédiat, l’hôpital est géré d’une manière catastrophique, la qualité du service est en net recul et les patients souffrent devant le manque de moyens et des effectifs spécialisés ! », affirme un infirmier anesthésiste. Les contestataires ont sollicité les décideurs de vérifier sur le terrain afin de trancher tout en précisant que leurs revendications demeurent le départ de ce responsable et l’amélioration des conditions de travail qu’ils qualifient de détériorées. A noter par ailleurs, que plusieurs citoyens, ainsi que des représentants des associations de cette région, ont tenu à exprimer leur solidarité avec les grévistes et étaient présents lors du rassemblement d’hier. Voulant savoir la version des faits du directeur de l’EPH, quant aux accusations portées à son encontre par les protestataires, un niet catégorique de la part de ses collaborateurs nous a été adressé car selon eux, ce dernier n’était pas présent dans son bureau lors de notre passage sur les lieux. «Le directeur est actuellement absent », nous a-t-on déclaré.                

 O.K.

Partager