Marche des rappelés, hier, à Tizi-Ouzou

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Les rappelés au service national pendant les années allant de 1995 à 1999 ont initié hier, une marche à travers les artères de la ville de Tizi-Ouzou. Leur action intervient afin de réclamer la reconduction des visites médicales initiées au niveau des bureaux régionaux des pensions militaires, afin de permettre au «mobilisés» de constituer les dossiers exigés. Les rappelés, quelques centaines, ont choisi d’entreprendre l’itinéraire habituel qui les mènent de la sortie Ouest du chef-lieu de Tizi-Ouzou vers le siège de la wilaya en passant par l’artère principale de la ville. A travers cette action les «mobilisés» pendant la décennie noire qu’a traversée le pays, ou communément appelés «les Mob», ont voulu réclamer de nouvelles visites d’expertises médicales, après qu’ils ont répondu à l’appel du ministère de la Défense nationale datant du 4 septembre 2014. Un appel pour des visites médicales. Dans leur lettre adressée au vice-ministre de la défense et transmise au responsable du secteur militaire de la région, hier, les rappelés affirment : «Munis de leurs dossiers, les rappelés se sont dirigés vers les bureaux régionaux indiqués pour les soumettre à l’étude». Ils ajoutent néanmoins que beaucoup parmi eux n’avaient pas présenté de pièces médicales justificatives, «certains par ignorance et d’autres par faute de temps de les constituer». C’est pour cette raison qu’ils trouvent «nécessaire de revoir la procédure afin de leur permettre d’avoir une autre chance pour se présenter avec un dossier médical dûment constitué», notent-ils. Dans le même sillage, ils tiennent à rappeler que «le taux minimum d’invalidité de 10% exigé pour prétendre à une indemnité est largement atteint pour l’ensemble des mobilisés pour peu que l’expertise soit effectuée dans de bonnes conditions». Ceci, expliquent les mobilisés dans leur lettre « vu la situation du pays et les conditions dans lesquelles s’est effectuée la mobilisation», soulignant que : «tous les rappelés ont subi des préjudices moraux et physiques qui ne peuvent que les affecter pour le reste de leur vie ». Dans leur document, ils n’omettent pas de souligner que «en plus des pathologies acquises et des effets engendrés, il y a lieu de tenir compte de la disponibilité et du patriotisme indéfectible des mobilisés qui ont répondu présents au moment où l’Algérie avait besoin d’eux». Il est à noter par ailleurs que les manifestants, hier, se sont dirigés au siège de la wilaya afin de réclamer que «l’agrément réclamé il y a plus de huit mois», comme l’affirme un représentant, leur soit accordé.

Tassadit Ch. 

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