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Chemini : Malgré l’opposition des commerçants locaux : La foire commerciale maintenue

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Sujet à remous, l’organisation de la première foire commerciale sur le territoire de Chemini a fait couler beaucoup d’encre. Le torchon brûle entre les initiateurs dudit marché et les commerçants de la région. Par ailleurs, chacun des antagonistes campe sur sa position, d’où la tension électrique qui règne dans cette paisible localité. Initiée par les autorités locales, en l’occurrence l’APC de Chemini, la première foire commerciale n’est pas du goût des commerçants locaux qui tirent à boulets rouges sur les organisateurs. Quant à ces derniers, ils tiennent mordicus à mettre sur pied cette foire, advienne que pourra. Des banderoles ornent les ruelles de la commune pour informer les villageois de la tenue de la première foire commerciale devant commencer hier jusqu’au15 du mois en cours. Par ailleurs, les opposants farouches à la foire en question ne comptent pas s’avouer vaincus, appelant de fait la population locale à boycotter ce qu’ils qualifient de la «foire de la honte». La passe d’armes entre les commerçants et l’APC de Chemini n’est pas prête de s’estomper et promet de se renchérir davantage. Un dernier communiqué émanant des commerçants des localités de Souk-Oufella et de Chemini, vient de tomber cette semaine, dans lequel les rédacteurs mettent l’accent sur la nécessité de boycotter cette foire. «La garantie, la confiance, la satisfaction ne se trouvent pas chez le débarqué à la foire de la honte, mais plutôt se trouvent chez le commerçant des 360 jours de l’année. Non au squat de notre stade communal», peut-on lire dans la déclaration. À dessein d’emboîter le pas aux organisateurs de la foire, certains commerçants, comme ceux de la commune de Souk-Oufella, ont pris le taureau par les cornes, et ce, en promettant à la population locale d’ouvrir leurs portes tous les soirs du Ramadhan. «Nous étions de tout temps au service de notre clientèle, en lui proposant des produits de qualité et à un meilleur prix. Nous ouvrons nos portes en longueur d’année en ayant à l’esprit que notre village représente une foire qui s’étale sur les 365 jours», affirme un commerçant de Tiliouacadi. La tension électrique ayant rythmé ce dernier mois la localité de Chemini, promet d’être chaude. Au demeurant, le dernier mot reviendra à la population locale par son taux de fréquentation du marché devant se tenir au stade communal, l’espace de deux semaines. «Laissons le dernier mot aux villageois, lesquels nous donneront leur appréciation de la foire. Une foire achalandée ou désertée est le meilleur baromètre de la réussite ou de l’échec d’un tel événement», dixit un élu de la commune de Chemini.

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Bachir Djaider

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