L’opposition ne lâche pas le maire

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Après une accalmie qui aura duré tout le mois de Ramadhan, la politique a repris ses droits à l’APC de Seddouk.

La hache de guerre qui a été enterrée le temps d’un mois par les deux parties en conflit, le P/APC et le groupe des dix élus de l’opposition, a été déterrée juste après l’Aïd. Et c’est le maire, Djamel Tigrine en l’occurrence, d’obédience FFS, qui a annoncé la couleur, en adressant le 22 juillet passé aux partis politiques, le RCD, le FLN et le FFS ainsi qu’aux élus indépendants de la liste «pour Seddouk», une lettre leur demandant de désigner chacun deux élus, dont l’un occupera un poste de vice-président et l’autre celui du président d’une commission, pour la formation d’un exécutif d’une large coalition où toutes les tendances seront représentées.

Mais seulement, les observateurs se demandaient si ce n’est pas par inadvertance ou sciemment que le P/APC n’a pas invité le parti du RND à y prendre part. La réponse des dix élus de l’opposition ne s’était pas faite attendre puisque, réunis dimanche à la salle des fêtes de la municipalité ils ont décidé d’un commun accord de considérer nulle et non avenue la proposition qui leur a été faite par le P/APC. Si l’on s’en tient à cela, ils maintiennent leur décision initiale prise lors de la délibération du 31 Mars, où ils ont voté à une majorité écrasante «le retrait de confiance au P/APC». Ils demandent encore une fois le départ du P/APC, ni plus ni moins. «Pour nous, Djamel Tigrine n’est plus président de l’APC de Seddouk depuis le 31 mars passé. Il doit partir comme l’a décidé la majorité des élus.

Pour nous, il remplit la fonction d’un DEC puisqu’il est maintenu par l’administration qui a rejeté une délibération votée souverainement par les 19 élus que compte l’assemblée populaire communale de Seddouk», fera savoir Ichallalen Mustapha, un élu du groupe de l’opposition. De son côté Khodja Rachid n’a pas mâché ses mots en critiquant la démarche du P/APC. «Je rejette catégoriquement la proposition faite par un P/APC illégitime, du fait qu’il a été destitué le 31 mars passé par la majorité des élus. Qu’il sache que nous ne cherchons pas les postes et on a que faire des salaires de l’APC.

La seule chose qui nous préoccupe c’est l’instauration d’une gestion saine et correcte», a-t-il dit. Il faut dire aussi que la dernière assemblée générale ordinaire des élus remonte au 23 février passé et la dernière assemblée générale extraordinaire des élus remonte au 31 mars passé. Avec de tels retards, aucune assemblée générale ordinaire ou extraordinaire n’a été programmée pour le moment. Cela signifie que le blocage de l’APC de Seddouk s’inscrit encore dans la durée au détriment des citoyens médusés de voir leur intérêts renvoyés aux calendes grecques. De tout ce qui précède, l’été s’annonce chaud à Seddouk, politiquement parlant, car si le P/APC s’accroche à son poste contre vents et marrées, les élus de l’opposition, pour leur part, semblent décidés plus que jamais à aller jusqu’au bout de leur peine, en s’adressant à qui de droit pour faire valoir leurs droits légitimes.

L. Beddar

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