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Situation sécuritaire à Boumerdès : Les anciennes zones sensibles sous haute surveillance

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Prenant au sérieux l’attaque terroriste, avant-hier, d’une caserne militaire près de Batna, ayant succédé à l’embuscade meurtrière contre une patrouille de l’ANP à Aïn Defla, les services locaux de sécurité à Boumerdès renforcent leur dispositif de surveillance.

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Le nombre de barrages des gendarmes a été augmenté particulièrement sur des tronçons de route des RN 24, 12 et 5, alors que des détachements locaux de l’ANP se relayaient pour le quadrillage de certains coins de montagne, tant à l’Est qu’au Sud-ouest de la wilaya. Et «ces mesures de sécurité pourraient y être encore tangiblement renforcées», ont laissé entendre hier certaines sources sécuritaires locales. Deux chefs-lieux de départements, l’un à l’Ouest et l’autre à l’Est, viennent d’être effroyablement ciblés, après une longue période d’accalmie. Et l’on doit nécessairement en tirer la leçon, pour la énième fois : ces hordes sanguinaires attaquent par surprise et il ne faudrait guère baisser la garde.

Les attaques terroristes ont manifestement baissé d’intensité dans toutes les régions de la Kabylie, depuis plusieurs mois, et le Ramadhan dernier a certes connu une totale accalmie, mais ce silence risque de nous réserver de mauvaises surprises, si l’on ne prend pas des mesures de précaution. Raison pour laquelle les résidus des anciennes phalanges de l’ex-gspc, notamment ceux d’El Ansar, pratiquement tous identifiés, sont constamment traqués à l’Est de Boumerdès. Déclenchée dans cette partie de la Kabylie maritime au début du mois de carême 2015, la dernière opération en date avait permis l’arrestation de deux éléments de soutien au terrorisme.

Et durant ces deux dernières semaines, les patrouilles de l’ANP et de la BMPJ se sont attelées à traquer les terroristes spécialisés dans le racket, notamment entre Sidi Daoud et Bencoud, où des vignerons auraient été encore menacés de représailles pour avoir refusé de s’acquitter de la djizzia (impôt religieux). L’armée et d’autres forces annexes de sécurité se redéployent dans cette zone sensible, comme dans tant d’autres, pour exterminer ces groupuscules islamistes ou tout au moins les empêcher de renflouer leurs fonds financiers, dont une partie est machiavéliquement utilisée pour renforcer leurs rangs par de nouvelles recrues. Et même si ces hordes sanguinaires sont tentées par le ralliement à Daech, en obéissant à leurs commanditaires ou en croyant faire peur à la population, les forces locales de sécurité fortement expérimentées dans cette région très proche d’Alger, sont là pour les réduire en pièces comme des milliers de leurs semblables, jusqu’au rétablissement définitif de la paix dans tout le pays.

Salim Haddou

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