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Réunion gouvernement-walis hier : Abdelmalek Sellal rassure

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Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a accusé certaines parties de semer la panique au sein des Algériens. Il a, à cet effet, appelé à ne pas être sceptique.

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«Nous ne devons pas être sceptique, étant donné que le scepticisme est le mal incurable des nations, dont nous devons impérativement prémunir l’Algérie», a lancé le Premier ministre à l’issue de l’ouverture, hier matin, des travaux de la réunion gouvernement-walis, à la Résidence d’Etat El Mithak. Pour illustrer ses propos, le Premier ministre a indiqué que «les algériens doivent savoir par exemple que, ce sont les mêmes personnes, qui dix ans auparavant, hurlaient qu’il ne fallait pas rembourser la dette par anticipation, qui crient aujourd’hui à la catastrophe et sèment un discours de défaite et de capitulation», a-t-il indiqué. «Nous avons les capacités d’être un pays émergeant», a-t-il dit, avant d’ajouter «je suis de ceux qui croient en leur pays, en ces capacités énormes et en le génie de ses enfants. Malgré le contexte économique défavorable, nous pouvons bâtir une économie émergeante et diversifiée». «Notre principal allié dans ce combat futur sera la population si nous lui disons la vérité lui expliquons notre démarche et si nous arrivons à gagner sa confiance», a-t-il ajouté. Il a tenu à rassurer que toutes les mesures ont été prises pour faire face à la baisse des cours pétroliers sur les marchés internationaux qui a été selon lui, «brutale» et «soudaine». Il a, dans ce sens, indiqué que «l’économie mondiale traverse une zone de turbulence qui risque de s’étaler dans le temps». La situation, a-t-il dit, est plus tendue pour les finances publiques que pour la balance de paiement. Il a, à cet effet, expliqué que «dans le cas où nous serions obligés, et je ne pense pas qu’on le sera, de recourir au marché financier international pour faire un prêt, nous aurons toutes les chances d’obtenir le prêt, nous sommes à l’aise de ce côté parce que nous avons même fait un prêt au FMI». Cette conjoncture actuelle, souligne-t-il, est certes difficile mais elle offre «une excellente opportunité d’introspection et de prise de décision audacieuse pour construire une nouvelle vision économique et modifier nos modes de fonctionnement et de régulation». Selon lui, «le chef de l’Etat a été claire dans ses directives au gouvernement afin de préserver le pouvoir d’achat des algériens et poursuivre l’effort en matière d’action sociale et des programmes dans les domaines de l’emploi, du logement, de la santé et de l’éducation». En outre, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal a annoncé la tenue d’autres rencontres de concertation et de discussions autour de questions importantes concernant le pays, dont une qui sera organisée par le CNES le 15 septembre prochain avec des académiciens et des universitaires, ainsi qu’une troisième avec le patronat et les partenaires sociaux dans le cadre de la tripartite.

Une croissance de 4, 6% en 2016

En 2016, le gouvernement présentera un budget qui table sur une croissance de 4,6% (en hausse d’un point par rapport à 2015) et dont les dépenses globales seront en baisse de 9%, sans pour autant entraver la réalisation du programme de logement (approbation des marchés de 22 000 unité mercredi passé) ou les recrutement dans les secteurs de formation et de la santé qui enregistrent l’ouverture de près de 10 000 nouveaux postes budgétaires. Le Premier ministre a, par la suite, indiqué que le budget f de l’année 2016 sera présenté fin septembre prochain.

Abdelmalek Sellal plaide pour l’investissement et la production

Selon lui, l’acte du commerce est actuellement plus attractif que l’investissement et la production. «Nous devons inverser cette situation et pour cela nos chantiers sont l’amélioration du climat des affaires et la facilitation des procédures d’entreprises», a-t-il préconisé. Il a souligné la nécessité de mettre fin aux comportements de bureaucratiques qui, selon lui, «paralysent les initiatives et portent préjudice à notre crédibilité et à notre économie». Le taux d’avancement des projets de la consommation, bien qu’important, ne doivent plus, a-t-il dit à l’adresse des walis, constituer les seuls indicateurs de performance de la gestion locale. «Aujourd’hui, vous serez évalués sur la création d’activités et d’emplois, l’implantation d’investissements et d’entreprises et l’évolution de l’attractivité économique des territoires dont vous avez-responsabilité», a lancé le premier ministre à l’adresse des walis, tout en indiquant qu’il est temps de redonner aux élus locaux leurs pleines prérogatives et de les associer au processus de développement. Pour ce qui est, en outre, de la rentrée sociale, et celles des secteurs de formation, le Premier ministre a instruit les walis à ce que «l’ensemble des conditions de réussite soient réunies».

L.O.Challal

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