Sans gaz à 1 200 m d’altitude !

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La vigueur d’un froid glacial s’installe sur les hautes montagnes du Djurdjura et ses environs depuis déjà trois jours, et la crainte commence à s’installer au sein de la population en l’absence de moyens de se chauffer. En effet, il convient de signaler qu’il existe des villages, situés au flanc Nord de la montagne, qui se retrouvent coupés du monde durant des semaines entières, compte tenu de l’ampleur de la neige et du verglas qui s’installent. Il est aussi important de souligner le manque de moyens, dont ces villages et hameaux disposent en ce qui concerne le gaz de ville qui n’est à ce jour arrivé ainsi l’éloignement des stations de gasoil ou le gaz de butane. C’est le cas d’ailleurs d’Ath Argane, un village culminant les 1 200 mètres d’altitude, sur les monts du Djurdjura au Sud du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, où les habitants craignent encore les scenarios des années précédentes de 2005 et 2009, 2012 et l’hiver dernier où ils étaient coincés chez eux durant plusieurs semaines. tout le monde se souvient de ces années là et de cet élan de solidarité et l’intervention de l’ANP avec ses engins pour déblayer les chemin de plusieurs kilomètres pour pouvoir désenclaver ce paisible village qui a donné plus de 300 martyrs durant la guerre de libération nationale. Les habitants que nous avons apostrophés sont déçus de leur sort «le gaz n’est pas encore arrivé à nos foyers». Un autre lanca, «à quand l’arrivé de ce fameux gaz de ville ? Les années passent et se rassemblent mais sans nouvelle pour nos habitants. Les travaux du raccordement au réseau du gaz de ville avancent à pas de tortue, pourtant, on nous a promis sa mise en service avant le début de l’hiver alors que le froid sévit déjà mais toujours sans gaz naturel!». D’autre part, la plupart les habitants ne sont pas au dépourvu et diront, «le calvaire que nous avons enduré les années précédentes, nous ne voudrions jamais qu’il se reproduise de ce fait, nous avons dû prendre les mesures nécessaires depuis l’été tels que l’approvisionnement en bois et en bouteilles de gaz de butane et ce, en quantités nécessaires afin de pouvoir faire face à toutes circonstances», avouera-t-il. Avec un ton commun, les habitants accusent les responsables en charge du dossier du gaz de ville du «retard» dans l’avancement des travaux,«nous avons cru que les travaux s’achèveraient avant la venue de l’hiver, mais malheureusement, le froid s’est déjà installé depuis quelques jours et les travaux ne sont pas terminés!». Pour un autre, ce village martyr est dépourvu de plusieurs autres commodités pouvant alléger le supplice de ses habitants, il cite entre autre la manque de transport, la poste, le téléphone, l’internet…

A.G

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