Ath Ahmed lieu de pèlerinage

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Depuis l’enterrement de feu Dda L’Hocine Aït Ahmed, Ath Ahmed, son village natal, n’a pas cessé d’accueillir quotidiennement des centaines de personnes qui viennent se recueillir sur sa tombe.

Vendredi dernier, quarantième jour de son décès, était une occasion pour sa famille d’organiser une waâda à laquelle était invitée à prendre part la foule de visiteurs qui allait et venait sur la route du village. Même si l’affluence des funérailles ne peut être rééditée, le recueillement de la population sur la tombe de ce défenseur des libertés, a drainé plusieurs milliers de visiteurs, venus de plusieurs dizaines de wilayas d’Algérie. Des bus immatriculés de Bouira, Béjaïa, Boumerdès et autres ont pris place dès les premières heures de la matinée au niveau de Tassirth N’chikh. À dix heures du matin, aucun véhicule n’était autorisé à descendre au village. Même les navettes prévues pour déplacer les «pèlerins» ont dû s’arrêter à mi-chemin. Cette fois, de nombreux hôtes repartaient, après avoir visité les lieux, sans attendre le déjeuner. Les préparatifs, concernant cette journée, avaient commencé depuis déjà plusieurs jours. Toutes les dispositions étaient prises pour canaliser la foule qui allait se rendre au village durant les journées de vendredi et samedi. Les organisateurs ont tiré profit de l’expérience acquise lors de la journée des funérailles qui avait drainé des centaines de milliers de personnes, pour ne rien laisser au hasard. Pour éviter les sempiternels embouteillages qui se produisent chaque jour sur la route du village d’Ath Ahmed, un village de la commune d’Aït Yahia, un système de navettes était prévu pour emmener les visiteurs du lieu-dit «thassirth n’chikh» jusqu’aux abords de la tombe, objet du pèlerinage. D’ailleurs, la place d’Aït Ahmed où repose Si L’Hocine était noire de monde, dès neuf heures du matin. Il fallait jouer des coudes pour s’approcher ne serait-ce qu’à quelques mètres de la tombe, fraichement construite. En surélévation d’environ quatre vingt centimètres, le tombeau était recouvert de carrelage simple. Quelques cadres portant la photo du défunt ainsi que des gerbes de fleurs étaient déposés là par des inconnus. Devant l’entrée du mausolée de Chikh Mohand, l’aïeul du fondateur du FFS, se trouvaient des femmes qui arrivaient par vagues. Beaucoup d’entre elles avaient apporté des plats de couscous qu’elles avaient déposés là à la disposition des présents en attendant le repas de midi qui allait être servi à tous ceux qui viennent à Aït Ahmed, au niveau de l’école du village. La waâda qui avait commencé à midi, devait continuer durant toute l’après midi. Selon Si Boussad, un cousin de Si L’Hocine, une soirée religieuse qui se déroulera au village, clôturera cette commémoration, avec de nombreux groupes de lekhouane et de telba. Notons qu’ «une délégation du FFS était attendue dans la journée», nous dit Rabah Ath Kaci, un organisateur, président de section d’Aït Yahia.

Emotion et recueillement

La commémoration du 40ème jour du décès de Si L’Hocine s’est déroulée, hier, par une journée printanière, en présence de toute sa famille notamment sa femme Mme Djamila Aït Ahmed, ses trois enfants Bouchra, Salaheddine et Jugurtha, ses petits-enfants et des milliers de personnes venus des quatre coins du pays se recueillir sur la tombe du dernier des historiques et leader du Front des forces socialistes (FFS). La pose de la pierre tombale sur la dernière demeure de Dda L’Hocine, devant celle de sa mère, è l’entrée du mausolée de son aïeul Cheikh Mohand Oulhocine, est intervenue dans la matinée. Sa femme Djamila Ait Ahmed fut la première à s’incliner en mémoire de son défunt mari. Puis, il a été procédé à la lecture de la Fatiha. Les membres de sa famille allumeront une dizaine de bougies sur sa tombe avant d’aller se recueillir sur le tombeau de Cheikh Mohand Oulhocine. Des membres de la direction du FFS ainsi que des élus des différentes APW et APC, entres autres de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira, Sétif, Alger et Boumerdès, ainsi que des centaines de militants du plus vieux parti d’opposition étaient présents. La mère du rebelle Lounès Matoub Nna Aldjia a fait le déplacement vers Ath Ahmed malgré son état de santé au même titre que la présidente de la fondation Malika Matoub.

A.O.T. /Taous.C

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